On manifeste aussi en Allemagne mais autrement
Il n’y a pas eu d’incendies, de dégradations ou de blessés. Le mouvement social est pourtant d’envergure et cela se passe au pays des Porsche que l’on consume dans notre verte contrée. Il s’agit de l’Allemagne qui, sans s’abandonner aux dialogues de sourd ne reste pas muet et évite les actions aveugles. Et ça marche puisque 110 000 salariés ont manifesté vendredi dernier.

En Allemagne, lorsque les négociations salariales se tendent, on joue des débrayages de quelques heures, accompagnés de rassemblements ou manifestations. Ce qu’a vécu l'industrie, automobile notamment, d’outre-Rhin, un secteur qui concerne 3,4 millions de salariés et qui oppose le syndicat IG Metall au patronat Gesamtmetall.
Ces deux-là avaient conclu un accord salarial conclu l'an dernier qui expirait fin mars. Depuis, on tente de s’accorder sur une augmentation des salaires. IG Metall veut 5 %, arguant des bénéfices confortables des entreprises du secteur. Gesamtmetall a pour le moment mis sur la table une hausse de 2,1 % sur deux ans, rejetée par le syndicat.
Alors on s’est mobilisé. Ainsi à Ingolstadt (sud) chez Audi, où 5 000 salariés ont débrayé, empêchant la production de 250 voitures de la marque. À Cologne (ouest) aussi chez Ford, où plus de 2.000 salariés du quart de nuit ont cessé le travail.
Les régions les plus touchées ont été le Bade-Wurtemberg (sud), berceau de l'automobile où plus de 37.000 salariés ont organisé des actions, tandis que l'État régional de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest), comptait 17 000 grévistes, et le nord-ouest de l'Allemagne recensait 14 200 participants. On notera que le syndicat IG Metall n'a pas organisé de grève dite "dure", c’est-à-dire nationale et illimitée, depuis 2002.












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