Une nouvelle prime à la casse pour les hybrides rechargeables

Le ministre de l'Écologie, François de Rugy, était favorable à l'idée d'un nouveau coup de pouce pour les hybrides rechargeables. Bonne nouvelle, c'est quasiment fait. Petite surprise : on s'attendait à une aide sous forme de bonus, ce sera finalement via la prime à la casse. Plutôt logique en fait, car l'idée des aides est vraiment de mettre au rebut de vieux véhicules.

On rappelle que pour l'instant, si on se débarrasse d'un modèle dont la première mise en circulation remonte à avant 1997 pour un essence ou 2001 pour un diesel, l'État accorde une prime de 1 000 €, voire 2 000 € pour les ménages non imposables (ces derniers en profitent même avec un diesel d'avant 2006). Pour y avoir le droit, il faut acheter un véhicule essence ou diesel, neuf ou d'occasion (avec pastille Crit'air 1 ou 2) qui rejette moins de 130 g/km de CO2. La prime est de 2 500 € en cas d'achat d'un véhicule électrique.

Grande nouveauté donc pour 2019 : ce coup de pouce de 2 500 € sera accordé aussi pour un véhicule hybride rechargeable. Ce type de modèle combine un bloc thermique à un ou plusieurs moteurs électriques. Il est capable de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres d'affilée sans utiliser d'essence ou de gazole. De quoi faire une bonne partie de ses trajets du quotidien en 100 % électrique, et d'avoir le thermique en relais pour les voyages plus longs. Les ménages non imposables devraient profiter de la même aide sur un véhicule rechargeable d'occasion.

Un bon coup de pouce pour faire décoller les ventes des "plug-in", qui, en toute logique, restent plus chers que les 100 % thermiques. Mais cela ne profitera pas dans un premier temps aux firmes françaises, car les premiers hybrides rechargeables tricolores, ceux de PSA, ne seront commercialisés que courant 2019. Parmi les marques qui ont le sourire, car disposant déjà de ce genre de technologie, il y a BMW, Mercedes, Kia, Hyundai, Mitsubishi ou encore Volvo.