Si l’Audi TT vous a séduit un jour, il hantera probablement vos nuits pour toujours et ce, jusqu’à l’achat de l’auto tant convoitée. Pour cela, n’attendez pas de gagner au loto, le marché de l’occasion reste le plus sûr moyen de satisfaire votre passion à moindre coût (à partir de 26 678 euros contre plus de 30 489 euros en neuf). Pour tous ceux qui partent à la chasse aux TT, voici un avant-goût du bonheur…

Sur le marché de l’occasion

Audi TT coupé : de la fougue et du style

Environ 1800 TT ont été vendus en 1999. Un chiffre important si l’on considère l’excentricité de cette Audi, mais une valeur bien insuffisante pour alimenter suffisamment le marché de l’occasion. Pour autant, ne baissez surtout pas les bras et songez que les passionnés de la première heure sont quelquefois infidèles: certains lorgnent déjà vers d’autres beautés fatales et sont prêts à se séparer de leur coup de coeur d’hier. N’espérez cependant pas pouvoir négocier facilement car la demande est supérieure à l’offre. Et même si vous ne parvenez pas à faire baisser son prix, restez sur le marché de l’occasion. L’Audi TT est typiquement une auto qu’il est préférable de ne pas acheter neuve. Sa ligne avant-gardiste n’est pas prête de vieillir. Et même si Audi fera probablement évoluer ce coupé, les premières sorties ne seront, pour autant, pas démodées. Ajoutez à cela la réputation de fiabilité du constructeur allemand et vous comprendrez qu’il n’est pas utile de faire les frais d’un achat neuf. La carrière de l’Audi TT sur le marché de l’occasion pourrait s’apparenter à celle de la Porsche 911 dont les modèles âgés de 20 ans ou plus se vendent encore très bien.

Présentation

Audi TT coupé : de la fougue et du style

Jamais une auto de “grande” série n’aura été aussi proche de son étude de style d’origine. Ce prototype à pourtant vraiment quitté les planches à dessin pour venir parader sur les routes. Véritable sculpture d’aluminium, le coupé TT dégage une impressionnante sensation de puissance contenue. Son habitacle dépouillé de tout superflu s’harmonise à merveille avec la simplicité de ses galbes extérieurs; une présentation éminemment sportive et tout à la fois étrangement mondaine. Qualité propre à la marque, l’assemblage de la planche de bord est d’une extrême rigueur. Calé dans son siège baquet, le conducteur prenant le volant d’un TT pour la première fois sera fortement surpris par la très faible hauteur du pare-prise: regardez droit devant dans la lucarne et prenez garde de ne pas faire d’imprudence au volant…

Conduite

Une fois dissipée l’émotion de la première rencontre, le contact s’établit très vite entre le pilote et son bolide. Toutes les commandes tombent parfaitement sous la main et l’on se surprend à vouloir rapidement connaître les possibilités du TT. Précise et ferme en direction, d’une stabilité apparente certaine, la voiture réagit sous sourciller à la demande du conducteur. Oui, tout va pour le mieux … si toutefois vous n’adoptez pas une conduite trop sportive. Poussée dans ses retranchements, la belle fera montre d’un caractère entier. Restez méfiant avant de vous aventurer dans une dangereuse exubérance routière : mieux vaut découvrir les limites de l’équipage (voiture et conducteur…) hors circulation. Pour celui qui conserve la tête froide et le pied sur la pédale de frein, l’agrément de conduite de ce superbe coupé n’en demeure pas moins intense. Cerise sur le coupé, l’Audi TT est une 2+2 capable d’accueillir deux adultes (certes pas très grands) aux places arrière.

Sécurité/performances

Les premiers tours de roues du TT ont été de sinistre mémoire. Souvenez-vous : face à une série d’accidents graves survenus en Allemagne, Audi stoppa toute livraison de ses véhicules et rappela en concession les fauves lâchés trop tôt en liberté. Il faut avouer que l’équilibre routier des premiers coupés s’était révélé particulièrement instable. Souffrant d’un trop grande souplesse de suspension et pivotant sur elle-même au moindre lever de pied de l’accélérateur, la voiture réclamait en effet de réelles notions de conduite rapide pour être contrôlée. Compte tenu de la facilité avec laquelle l’auto faisait tourner les aiguilles d’un chrono, il était effectivement risqué de confier ce bolide aux mains de conducteurs non avertis. Un becquet aérodynamique posé sur le coffre et un système de contrôle de la trajectoire livrés en série ont aujourd’hui mis un terme définitif à ces errances passées. Les modifications techniques sur les anciens modèles restant à l’initiative de chaque propriétaire de l’époque, assurez-vous impérativement que votre vendeur a bien pris soin de faire effectuer ces opérations. Il suffit, pour cela, de constater la présence de l’aileron à l’arrière du véhicule. Ainsi rassuré, vous pourrez profiter pleinement de la belle motorisation du coupé Audi TT. Et notamment du fabuleux quatre cylindres turbo qui développe 225 chevaux ! Ses performances (Vmax : 243 km/h – 0 à 100 km/h en 6,4s) sont en parfaite adéquation avec le caractère sportif de la voiture. Si vous êtes un puriste, voilà votre modèle de prédilection. Le 1.8 20 V «de base» ne vous offre, quant à lui, que 180 chevaux avec une Vmax de 228 km/h et une accélération de 0 à 100 km/h en 7,4 s. Tout en vous faisant certainement frissonner, cette dernière version pourra toutefois pleinement vous satisfaire si vous souhaitez ne pas trop vous faire peur au volant.

Fiabilité

Sans problème mécanique connu à ce jour, le TT mise sur la robustesse de ses matériaux pour traverser les époques telle une légende argentée. Au vu du potentiel sportif de cette auto, il est préférable d’effectuer une révision complète des organes sensibles: disques de frein, direction, train avant, jantes et soubassement…Au moindre doute, lâchez la proie même si cela vous fend le coeur. Et attendez le passage de la bonne occasion.

Conclusion

Véhicule passion par excellence, le coupé TT n’en demeure pas moins une voiture de sport à manier avec raison. Délicieusement attirant et offrant des sensations de conduite hors du commun, le TT est un véhicule de collection en puissance. Le plaisir est grand de voyager à bord d’une auto aussi peu commune. Une folie certes, mais comment rester sage avec le diable…?

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