Alfa Romeo Spider 2.0: A utiliser avec modération

Spider 2.0 de 1992 – Cote Caradisiac : 20.000 F à 139.000 km.

Quoi, une Alfa Spider comme première voiture, mais c’est un truc de vieux beau ! Et une antiquité qui plus est ! Ce n’est pas vraiment faux, mais elle dégage un charme "Alfa Romeo" irrésistible. Après les modifications de 1980 et 1986 qui ont défiguré (gros pare-chocs aux normes américaines, becquet de coffre, ...) la ligne signée Pininfarina, elle a presque retrouvé sa pureté originelle début 1990, avec ou sans capote. Les superbes poignées de portes chromées, l’habitacle typé (compteurs, aérateurs, levier de vitesses perché sur la partie montante de la console centrale...) donnent le ton. Son charme vient de là comme de son caractère pas du tout aseptisé. Tout le contraire d’un cabriolet BMW (318i ou 325i) de la même époque pour rester parmi les propulsions. Certainement bien plus rigoureux, le cabriolet allemand se négocie bien plus cher en occasion.

Le Duetto pour les puristes

Une première voiture fun ou classe ? (Première partie)

Si elle a techniquement peu évolué depuis les années 60, elle a quand même troqué ses vieux carburateurs pour une injection électronique qui rend son vénérable 2 litres “double arbre” un peu moins vorace et moins polluant. Ceci dit, il vaut mieux oublier le Spider pour un usage au quotidien ou dans l’optique d’un kilométrage annuel élevé. On laisserait des fortunes à la pompe, qu’on fréquentera de toute façon assez souvent en raison de l’autonomie rarement supérieure à 300 kilomètres.

Une première voiture fun ou classe ? (Première partie)

La sonorité de la mécanique, très Alfa, constitue également un grand moment. Il accompagne des accélérations et des performances actuelles. Là encore, compte tenu de l’insonorisation légère, il vaut mieux ne pas passer toute la journée derrière le volant. Décapotée, de joyeux courants d’air couvrent les bruits mécaniques (moteurs, échappement, transmission) dès 100 km/h. Le châssis avoue également son âge et participe à des sensations pleines sans forcer la cadence. Il ne faut pas s’attendre à une tenue de route à la précision chirurgicale ou à un confort de suspension “pullman” avec un train arrière qui se dandine au gré des irrégularités de la chaussée. Rien de rédhibitoire toutefois. Côté pratique, il ne faut pas compter sur deux places de secours à l’arrière. En revanche, le coffre permet de partir en vacances en amoureux. La fiabilité générale s’avère très moyenne. Toutefois elle est incomparablement meilleure que pour le Duetto original de 1966, bien plus cher à l’achat car véritable collector.

Caractéristiques :

Spider à moteur 1962 cm3, 126 ch à 5800 tr/mn ; performances : 195 km/h, 400 m DA en 17,2 secondes ; degré d’équipement unique, direction assistée en série. Consommation selon anciennes normes (90/120/urbaine) en litres aux 100 km : 6,6/8,6/10,5 ; moyenne réelle estimée : 13,0 l/100 km.

L’Alfa Romeo Spider en bref : 2 portes, 2 places ; transmission : aux roues arrière, 5 vitesses ; longueur : 4,26 m ; coffre de 300 litres. Commercialisée en 1966 en Duetto 1600, arrière tronqué en 1970, Spider 2.0 depuis 1972, restylée en 1980,1986 et 1990. Supprimée fin 1994.

Qualités :

La Dolce Vita ou le charme du rétro, impressions de conduite, coffre.

Défauts :

Insonorisation légère, rigidité aléatoire, comportement de propulsion d’époque, consommation astronomique, faible autonomie, finition légère.