Alfa Romeo occupe sans doute une place à part dans le cœur de nombreux automobilistes. Pour certains le symbole de la Dolce Vita des années 60, pour d’autres une véritable firme sportive, Alfa Romeo ne laisse pas indifférent. C’est en tout cas une marque bientôt centenaire qui a vécu les aléas d’une vie dont Caradisiac vous raconte les joies et les peines.

La création d’Alfa Romeo

“La voiture de course d’aujourd’hui, est la voiture de série de demain”... En appliquant cette devise à la lettre, Alfa Romeo a comblé depuis 90 ans tous les amoureux des belles mécaniques. Pourtant, cette grande histoire d’amour a connu bien des orages et la firme milanaise est souvent passée bien près de la faillite tout au long de son existence. Créée sur les fondations de la filiale italienne de la marque française Darracq, A.L.F.A. voit le jour en 1910 sous l’impulsion d’un groupe d’industriels et de financiers lombards dirigés par Ugo Stella. Au bord de la faillite dès 1915, elle est ensuite reprise par Nicola Romeo qui lui donnera son second nom. Sous sa direction, la firme va connaître son premier âge d’or entre les deux conflits mondiaux. Une notoriété due davantage à une incroyable moisson sur tous les circuits du monde qu’à une véritable réputation de constructeur. Alfa Romeo n’atteindra, en effet, une dimension industrielle qu’à l’aube des années 50. Les Giulietta, puis les Giulia, coupés et berlines à la sonorité éloquente écriront le second âge d’or de la marque. Une prospérité cependant fragile. La chute sera tout aussi spectaculaire. Choc pétrolier, stratégies de renouvellement de gamme aberrant, nouvelles difficultés de trésorerie et surtout une qualité de fabrication en chute libre entacheront durablement l’image d’Alfa Romeo. Et puis, en 1986, Fiat, le rival de toujours, sauve Alfa des griffes de Ford et amorce une sévère restructuration. Alfa est sauvée, mais elle y a perdu une partie de son âme.

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