Alors que de nombreuses écuries sont réunies dans le technoparc, DAMS a choisi de demeurer sur un site discret investi il y a plusieurs années. En ce vendredi 11 juin, l’activité est réduite dans les ateliers de DAMS, la plupart des voitures sont à nu. Dès l’entrée, Claire Magnant nous désigne la Formule 1 de DAMS. Eh oui, en 1995, DAMS a bien failli se lancer dans le grand bain de la F1. Le 6 octobre 1995, la veille de son quarante-cinquième anniversaire, Jean-Paul Driot, aujourd’hui encore propriétaire de l’écurie, présentait la GD01, entouré du pilote Erik Comas, de l’ingénieur Claude Galopin (que l’on trouve encore impliqué dans l’aventure Pescarolo) et de toute l’équipe ayant œuvré autour de ce projet. Lequel n’aboutira pas. Pourtant quand on a suivi de loin, à l’époque, cette aventure, tomber sur cette F1 remplit fatalement d’émotion. Eh oui, je ne m’attendais vraiment pas à tomber sur elle d’entrée de jeu. Pas besoin non plus d’un œil exercé pour réaliser à quelques points la forme des F1 a évolué… en 15 ans.


Le timing est serré. Nous devons, avec mon collègue de Caradisiac, nous rendre à la Grande Parade. Tout de suite après cette rencontre presque inopinée avec la GD01, nous croisons Loïc David, le nouveau directeur général de l’écurie, qui a succédé à un certain Eric Boullier, parti sous d’autres cieux accomplir d’autres défis. Comme la rencontre a été un peu improvisée, entre une interview de Hugues de Chaunac et la Grande Parade, Loïc David n’est plus disponible. Qu’importe, nous discuterons au téléphone, un peu plus tard.


Car c’est d’abord au présent et à l’avenir de DAMS que nous nous intéresserons ici, notamment dans l’interview de Loïc David que vous trouverez à la page suivante. Quant au riche historique de l’écurie née en 1988 à l’initiative de Jean-Paul Driot et René Arnoux d’une mutation de l’écurie GDBA, je vous en proposerai un aperçu en dernière page, avant de revenir dessus plus en détail au long de l’été et de l’automne.


La visite de l’atelier se poursuit. Dans l’ordre on trouve d’abord les Lola Zytek d’AutoGP, anciennement d’A1GP, que le personnel de DAMS connaît sur le bout des doigts et les Formula BMW. Une vingtaine de personnes travaille dans l’écurie mais, décidément, en cet après-midi ensoleillé, l’atelier est vide de toute activité humaine. Claire Magnant m’explique que tout le monde en a profité pour s’accorder une pause. Les courses se sont succédées et vont encore s’enchaîner prochainement. Il faut dire qu’il ne doit pas toujours être évident pour les membres de l’écurie d’être aux quatre vents. Vu les résultats de DAMS, l’exercice est la preuve d’un sacré savoir-faire…


Au bout de la première partie de l’atelier, on tourne à droite. Là se dresse alors la cabine de peinture, installée il y a deux ans. C’est l’engagement dans plusieurs disciplines qui a dicté l’investissement dans cet équipement. A l’heure actuelle, DAMS fait rouler une douzaine de voitures dans quatre disciplines et dans la seconde partie de l’atelier le visiteur découvre d’abord les Formula Le Mans, aujourd’hui intégrées en LMS puis, enfin, les Dallara Mécachrome/Renault de GP2. Tout au bout de l’allée, une curiosité attire mon attention. Une monoplace bi-place. Renseignement pris, il s’agit d’une ancienne Dallara de WSR allongée de 55 cm. DAMS organise en effet des baptêmes de piste clé en main.


A la réflexion, je réalise que l’espace est particulièrement compté. Claire Magnant m’explique, à ce propos, que DAMS envisage d’aménager une mezzanine pour en gagner.