En 2006, la Chine prenait la seconde place dans l'échiquier mondiale de l'automobile aux dépens du Japon, avec 7,2 millions de véhicules vendus. A l'époque, les experts estimaient que le pays accéderait à la première place en 2015, mais c'était sans compter la crise économique qui a frappé les leaders du marché, et un peu moins la Chine : cette dernière passe devant les Etats-Unis en 2009 avec 13,6 millions de véhicules vendus, un marché qui double quasiment en trois ans !

Cette ahurissante progression n'est pas prête de s'arrêter. En fin d'année dernière, le parc de véhicules, voitures, bus et camions, était de 76,2 millions. Le Ministère de l'Industrie local a déclaré hier qu'il devrait presque tripler en dix ans, avec au moins 200 millions de véhicules en circulation sur les routes chinoises d'ici 2020, ce qui laisse penser que le record de 120 km pour un embouteillage ne devrait pas tenir longtemps.

La pollution, un problème vital pour la Chine

Ce qui rend bien évidemment capital la gestion du problème de la pollution dans les grandes métropoles : les gaz d'échappement sont d'ores et déjà devenus la première source de pollution selon Liu Ziquan, du Ministère de l'environnement, ce qui explique la priorité donnée par Wang Fuchang, son collègue au Ministère de l'Industrie, au développement de véhicules dits écologiques, d'où les très nombreux projets dont vous parlait Séverine Alibeu la semaine dernière.

Au delà de l'aspect économique, l'émergence et la popularisation de véhicules à carburant alternatif devient donc un projet vital pour la Chine, et elle se donne les moyens pour y parvenir.