Premier constat : le Mercedes Classe R est grand et même très grand dans la version longue de notre d'essai. Jugez-en par vous-même: 5.16 m soit approximativement la taille d'une classe S version limousine. Même la version dite courte est loin d'être un format de poche avec 4,92 m.

Même réflexion pour la largeur avec 1,92 m, ce qui doit faire du Classe R, l'un des plus gros véhicules du marché à égalité avec le Ssangyong Rodius mais plus petit toutefois que le Hummer H1, l'honneur est sauf. Vous l'aurez compris, le Classe R ne fait pas dans la discrétion et il est largement plus à l'aise sur les grandes highways américains que dans les petites ruelles d'un village de montagne.

Même si cette taille n'a pas que des avantages, elle a au moins le mérite de dégager une place immense pour les occupants grâce notamment à un empattement de 3,22 m. Dans ce domaine, Mercedes a choisi un parti pris totalement différent des autres constructeurs puisque le Classe R peut transporter 6 personnes réparties sur trois rangées de 2 sièges.

Essai - Mercedes Classe R : un monstre confortable, mais pas assez modulable

L'espace qui est alloué à chaque personne est impressionnant et la sensation d'étouffement que l'on peut ressentir parfois dans certains monospaces est totalement absente que ce soit au deuxième ou au troisième rang, ce qui est encore plus remarquable. Ces dernières places ne sont pas, pour une fois, des strapontins d'appoint mais bel et bien des sièges à part entière. Un adulte mesurant 1,80 m peut voyager confortablement grâce notamment à une hauteur sous toit, une largeur aux coudes et un espace aux genoux (variant entre 840 mm et 920 mm) inédits. Pas de souci concernant l'accès très aisé grâce aux larges portières. D'une seule main, une manette permet de basculer et d'avancer l'un des sièges se trouvant au second rang. Sans se mouiller, on peut dire que le Classe R offre le meilleur confort au 3e rang de l'ensemble du marché.

Essai - Mercedes Classe R : un monstre confortable, mais pas assez modulable

Très bon dans le traitement des passagers des places arrière, le Classe R excelle dans celui du second rang. Le choix d'implanter simplement deux sièges indépendants permet de créer un large espace pour chaque passager, même si les cotes intérieures n'ont rien d'exceptionnelles. L'espace avec la première rangée par exemple se monte à 920 mm et peut même atteindre 990 mm en reculant les sièges au maximum. Royal.

Le passage de la version longue à la courte ne devrait pas modifier considérablement ce traitement digne des plus grandes berlines haut de gamme. En effet, ce changement de mensurations ne se traduit pas par une réduction du porte à faux arrière mais par une diminution des proportions globales. Le concept du Classe R reste donc inchangé.

Un volume de chargement important, mais inférieur à celui du Grand Espace

Essai - Mercedes Classe R : un monstre confortable, mais pas assez modulable
Essai - Mercedes Classe R : un monstre confortable, mais pas assez modulable
Essai - Mercedes Classe R : un monstre confortable, mais pas assez modulable

Le Classe R joue la carte de la polyvalence. Ainsi, il est possible de transporter 6 personnes ainsi que leurs bagages puisque dans cette configuration, le coffre dispose d'un volume de 314 l. Honnête. Tous les sièges rabattus, on atteint une longueur de chargement de 2.20 m et une capacité de 2385 litres, soit largement plus qu'une Opel Vectra break (1850 l ) mais nettement moins qu'un Grand Espace par exemple qui affiche 3050 litres.

Essai - Mercedes Classe R : un monstre confortable, mais pas assez modulable

En ce qui concerne la modularité, le bilan est moins positif. Les dossiers de la 3e rangée se rabattent aisément, mais il est nécessaire de faire basculer auparavant l'assise. Pas mieux au niveau de la deuxième rangée. Pour rabaisser les dossiers, il faut enlever les appuie-tête. Autre désagrément à signaler, les sièges ne sont ni amovibles ni escamotables et leur manipulation n'est pas des plus faciles. On est loin de la praticité d'un Corolla Verso par exemple.