Avec 4 générations au compteur et plus de 5 millions de modèles écoulés dans le monde le CR-V figure parmi les SUV les plus vendus au monde. Au monde, certes, mais pas en Europe où le japonais est toujours à la traîne face aux stars du segment Volkswagen Tiguan, Nissan Qashqaï, etc. Ce petit échec, il le doit essentiellement à ses tarifs salés et ses motorisations déconnectées de la réalité (européenne). Longtemps le 4x4 a dû composer avec un seul diesel : un quatre cylindres 2.2 i-DTEC de 150 ch, certes remanié, mais insuffisant pour satisfaire le plus grand nombre. Mais les choses ont évolué l’an dernier avec l'arrivée du 1.6 i-DTEC sous le capot de la Civic. Un moteur diesel spécialement conçu pour notre marché et ses nombreuses contraintes fiscales et écologiques. Honda n’a pas tardé à réagir et à faire profiter le CR-V de cette mécanique.


Essai - Honda CR-V 1.6 i-DTEC : bienvenue dans la réalité

Moins puissant (120 ch) mais plus léger (-100 kg), ce moteur en aluminium est alimenté par un turbo à géométrie variable. Malgré une arrivée tardive, le couple maxi (300 Nm) suffit à donner au CR-V assez de peps pour s’acquitter de toutes les tâches polyvalentes : ville, route et grands axes. Les ressources du quatre cylindres sont pondérées mais n’entachent en rien l’agrément. C’est essentiellement d’un point de vue budgétaire que ce moteur vous séduira. Les émissions de CO2 (119 g/km) lui permettent d’échapper à tout malus tandis que la consommation plafonne à 5,6 l/100 km (moyenne relevée durant notre essai). Ces chiffres ont été rendus possibles, d’une part grâce au rendement du moteur, mais surtout par la transmission à deux roues motrices qui lui est exclusivement associée. La présence d’un Stop& Start et du mode Econ (système d’écoconduite) n’y sont pas étrangers non plus.


Dynamiquement, le japonais s’avère bien moins pointu que la concurrence. Les suspensions typées confort sont typiquement US. Autrement dit, parfaites pour les lignes droites, mais lorsque la chaussée serpente, le CR-V est à la rue. Il dispose en revanche d’une technologie embarquée très poussée (ESP, aide au maintien dans la voie de circulation, alerte anticollision, système anti- coup du lapin, etc.) qui lui autorise facilement 5 étoiles au crash-test.


Essai - Honda CR-V 1.6 i-DTEC : bienvenue dans la réalité


L’arrivée de cette motorisation ne bouleverse en rien l’aménagement intérieur du CR-V qui figure parmi les plus logeable du marché. Les places arrière sont vastes, les rangements nombreux et le coffre affiche un volume de 589 litres. Pas de révolution non plus pour l’habitacle sobre, sérieux, voire triste à mourir. La qualité des plastiques, elle, est exempte de tous reproches. En série ou en option, la liste des fonctions disponibles s'allonge, spécialement en direction du high-tech. Ainsi le CR-V peut s’agrémenter d'un GPS tactile à disque dur, d'une caméra de recul, d'un régulateur de vitesse adaptatif, du démarrage et de l'accès sans clé, etc. Des équipements qui justifient un prix de vente salé. Si les tarifs définitifs n’ont pas encore été fixés, on note un écart favorable de 4 000 € par rapport à la motorisation 2.2 i-DTEC.