Les mythes tombent un par un. À l’heure où Porsche passe au diesel, les modèles haut de gamme délaissent leurs nobles V6 et V8 au profit de 4 cylindres diesel. Jusqu’ici seul maître à bord, le pionnier des coupés 4 portes est obligé de s’organiser face à une concurrence inédite et ambitieuse. L’Audi A7 en tête et la future BMW Serie 6 Gran Coupé et dans une moindre mesure la CC de Volkswagen.

Pour cela, la marque allemande a misé sur son programme Blue Efficiency et son petit 4 cylindres 250 CDI. Un moteur né fin 2008, sous le capot de la Classe C qui s’est rapidement imposé comme successeur des bons vieux 200 et 220 CDI. Déclinable en trois niveaux de puissance (136 ch, 170 ch et 204 ch), il intègre une technologie common rail, de nouveaux injecteurs piézo-électriques ainsi qu'une double suralimentation (la version 136 ch dispose d’un Turbo simple).


Essai - Mercedes CLS 250 CDI : candeur et opulence

Perdu sous le long capot du CLS, le petit 250 CDI n'a rien a envier à ses grands frères

Essai - Mercedes CLS 250 CDI : candeur et opulence
Essai - Mercedes CLS 250 CDI : candeur et opulence


Implanté ici sans sa définition 204 ch, ce moteur anime avec hardiesse les 1 785 kg du gros coupé allemand. S’il n’a pas la noblesse d’un V6 dans sa sonorité et sa douceur de fonctionnement, ce 4 cylindres peut en revanche miser sur une réponse spontanée et surtout une régularité dans ses montées en régime. Ce petit nerveux, légèrement cogneur sous les 2 000 tr/mn, déballe ses 500 Nm de couple de façon linéaire. Il peut également se vanter de reprendre très bas. On garde ainsi toujours une réserve sous le pied droit sans jamais avoir besoin d’activer les palettes de la boîte 7G Tronic. Son seul point noir, c’est sa sonorité. Tout juste digne d’un Taxi. Sur un coupé à 60 000 € ça fait désordre.

Les valeurs de consommation (6,0 l/100 km, relevée par nos soins) et d’émissions (134 g CO2/100 km) relativement basses, ne sont pas obtenues au détriment des performances puisque ce CLS atteint les 100 km/h en 7,5 s et une v-max de 242 km/h. des performances dignes du V6.


Essai - Mercedes CLS 250 CDI : candeur et opulence

Le coupé de l'étoile mise sur son élégance face aux A7 Sportback et BMW Serie 6 Gran Coupe


Sur route, le CLS n’affiche pas la vivacité d’un coupé. Il a toutefois le mérite de combiner efficacement confort et dynamisme. L’amortissement, remarquable de base, tutoie la perfection lorsqu’il est accolé à la suspension Airmatic (option à 2 200 €). Ajoutez à cela une insonorisation digne des plus grandes Majors et vous obtenez une formidable routière. Curieux ? Mais véridique.

Ce gros bébé de 4,94 m ne renie pas pour autant ses gènes de coupé. La position de conduite est au ras du sol et l’accès à bord oblige toujours à courber l’échine. Inversement, son grand coffre (520 litres) et ses deux places arrière nous rappellent que ce CLS a du sang de berline dans les veines. Vous n’aurez plus de scrupules à balader toute la petite famille à bord d’un coupé.

Avec 12 aides à la conduite et 9 airbags, Mercedes peut revendiquer le meilleur niveau de sécurité active à l'heure actuelle sur le marché. À noter que le coupé inaugure une nouvelle génération d'éclairage en associant la technologie LED à un système d’éclairage adaptatif (Intelligent Light Assist). A 1 800 €, l’option, la vue ne peut être que dégagée.