En bref

Cinquième génération d'Espace

Nouvelle philosophie

à partir de 34 200 €

Parmi les véhicules récents de Renault, l’Espace est l’un des plus iconiques. Premier monospace du marché élaboré par Matra et Philippe Guédon, puis lancé en 1984, l’Espace a marqué son époque mais également l’industrie automobile dans son ensemble. Les années ont passé, les générations se sont succédé, Matra a été écarté mais il demeurait une filiation évidente entre les différents modèles d’Espace. Les temps ont changé et les grands monospaces n’ont plus la cote. Devant ce constat, Renault a beaucoup hésité à renouveler son monospace – d’où les 12 ans d’existence de l’Espace 4 – et c’est à l’occasion du 30e anniversaire du lancement du premier Espace que le constructeur français en a dévoilé la 5e génération. Si l'attente a été longue, Renault frappe fort avec un modèle totalement inédit qui marque une véritable rupture.

Essai vidéo - Renault Espace 5 : la rupture

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Ce changement de cap à 180° se remarque immédiatement avec un style radicalement différent de l’ancien. Fini le monospace, place au crossover. La 5e génération d’Espace affiche donc des lignes nettement plus musclées avec des passages de roues marqués, des jantes de gros diamètre (minimum 18 pouces) et une face avant relativement impressionnante avec, comme d’habitude, le losange au centre de la calandre, et une nouveauté, des feux Full LED. L’Espace dégage donc indéniablement une impression statutaire et en impose. Une impression confirmée par ses dimensions conséquentes : une longueur de 4,85 (soit la même que celle d’un Grand Espace 4), une largeur de 1,89 m, une hauteur de 1,68 m et une garde au sol de 16 cm soit 4 cm de plus qu’auparavant. Au final, le célèbre designer Laurens Van Den Acker signe un modèle relativement dynamique vu le gabarit. Seul bémol, la forme de la custode arrière, originale mais pas très esthétique à nos yeux.

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À l’intérieur, c’est une véritable révolution et on en prend plein les yeux. L’habitacle a été entièrement repensé. Le regard est tout de suite attiré par cette console flottante surmontée de l’écran tactile vertical de 8,9 pouces (un record pour une marque généraliste !) qui accueille le système multimédia R-Link 2. Entièrement repensé, celui-ci gomme les égarements du précédent avec un fonctionnement identique à celui d’une tablette tactile traditionnelle. Réactif et agréable à utiliser, ce dispositif demande tout de même un petit temps d’adaptation vu le nombre important d’informations qu’il concentre. Pour sa part, le conducteur a face à lui une instrumentation 100 % numérique, doublée pour la première fois chez Renault d’un affichage tête haute. Le passager pourra quant à lui profiter de nombreux rangements (sous la console centrale, la boîte à gants tiroir comme sur le Captur), mais il devra composer avec des bacs de portes plus restreints. Il faut noter que la console centrale sera différente pour les versions dCi 130 ch dotées d’une boîte de vitesses manuelle. Quand on s’attarde un peu, passés les premiers instants de la découverte, on constate que Renault aurait pu faire un effort sur la qualité de certains plastiques, car le bas et l’entourage de la console sont en plastique dur. Dommage vu le standing de l’auto.

Essai vidéo - Renault Espace 5 : la rupture
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Qu’en est-il des occupants arrière ? C’est ici que l’on trouve les principales différences avec l’ancienne génération. Avec un empattement de 2,88 m, ce qui est quasi stable (+ 2 cm), les passagers ne manqueront pas de place aux genoux. Renault annonce une amélioration de ces cotes : honnêtement, cela ne saute pas aux yeux. Il conserve les sièges individuels et coulissants. Il n’en est pas de même du troisième rang (option à 1 500 €). Finie l’époque où il s’agissait de sièges individuels, ce sont maintenant des strapontins qui ne peuvent que servir d’appoint en raison notamment d’un espace aux jambes très réduit, un peu à la manière de tous les monospaces compacts.

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Dommage car l’Espace délaisse les grandes familles, mais il gagne en facilité d’usage, notamment pour le coffre. Plus besoin de démonter les lourds et encombrants sièges (14 kg) avec leur problème de stockage. Une bonne nouvelle, d’autant plus que la capacité du coffre est toujours aussi intéressante avec un volume variant de 260 à 680 et 2 035 litres suivant les configurations. Renault a pensé à la modularité avec le système One Touch, qui permet de rabattre un ou l’ensemble des sièges à partir d’une commande dans le coffre ou à partir du système multimédia R-Link.