En bref

À partir de 13 730 €

Couple maxi : 95 Nm

Disponible en 3 et 5 portes

La cinquième génération de Polo est sortie en 2009. Auréolée du titre de voiture de l’année en 2010, elle subit aujourd’hui son premier restylage. Comme à leur habitude, les designers de la marque sont restés prudents sur les évolutions esthétiques, histoire de ne pas enrayer une machine commerciale bien huilée. En France, la Polo c’est le top des ventes pour Volkswagen. Près de 40 000 exemplaires se sont écoulés l'an dernier.


En conséquence seuls le bouclier, les optiques et la calandre subissent quelques modifications. Les différences entre l’ancienne et la nouvelle sont quasiment imperceptibles. Cette frilosité extrême se retrouve dans l’habitacle qui se contente de faire évoluer le volant, les compteurs et d’offrir un système multimédia, en provenance de la Golf, sur les versions haut de gamme. Avec une longueur sous les 4 mètres, l’allemande offre une habitabilité correcte aux places arrière mais surtout un volume de coffre (280 l) dans la moyenne de la catégorie.


C’est la face immergée de l’iceberg que le constructeur allemand s’est attaché à améliorer. Volkswagen a littéralement bouleversé l’offre de motorisations de sa Polo. Hormis les récents blocs essence 1.2 TSI et 1.4 ACT (cylindres à la demande), pas un seul moteur n'a survécu au restylage. Dans l’histoire, c’est surtout l’entrée de gamme qui en profite le plus. La Polo troque son antique 4 cylindres atmosphériques (1.2 et 1.4) au profit d’un petit 3 cylindres essence emprunté à sa petite sœur, la Up!. Ce moteur bien plus léger a permis à l’allemande de gagner près de 100 kg sur la balance, de répondre aux normes Euro 6 et surtout de s’affranchir de tout malus écologique.


Essai - Volkswagen Polo  restylée 1.0 75 : un accès limité

Proposé en deux niveaux de puissance (60 et 75 ch), il sera rejoint d’ici quelques mois par une déclinaison suralimentée de 95 ch (1.0 TSI). En attendant ce jour béni, c’est la version 75 ch atmosphérique que nous avons testée sous le capot de la fourmi. D’une sonorité passable, vibrant et mollasson, ce moteur s’avère bien plus performant sous le capot de la triplette (Volkswagen Up !/ Skoda Citigo/Seat Mii) qui affiche une bonne centaine de kilos de moins. Le couple faiblard (95 Nm) n’est pas étranger aux relances médiocres et aux accélérations apathiques. On peste notamment contre un trou grand comme un canyon ressenti entre 2 000 tr/min et 3 000 tr/min. En zone extra-urbaine, il faut sans cesse anticiper les dépassements et jouer du levier de vitesses pour ne pas se mettre en danger. Toutefois la Polo tire son épingle du jeu en ville où le 1.0 fait preuve d’une grande souplesse. Avec peu d’à-coups à bas régime il rend le bilan « agrément » moins dramatique, mais au final on lui préférera le 3 cylindres français de la Peugeot 208 (1.0 68 ch), moins brut de décoffrage. Le bilan consommation est en revanche flatteur avec une moyenne de 5,8l/100 km relevée durant un test majoritairement urbain.


Dépourvue du châssis sport (proposé sur les gros moteurs), la Polo progresse en confort. Elle reste très neutre de comportement et surtout rassurante. Bien campée sur ses appuis elle prend peu de roulis et se montre rassurante dans toutes les situations. La direction, légèrement revue pour plus de vivacité, est en effet un peu plus directe. Le ressenti de la route est bon, l'assistance bien calibrée, ni trop, ni trop peu.


Ce petit moteur permet à Volkswagen de proposer une entrée de gamme relativement serrée. Il vous faudra débourser 13 730 € pour bénéficier de cette version en 3 portes et en finition Trendline. Cette dernière embarque le minimum vital en matière d’équipement : régulateur de vitesse, direction assistée, détection de la fatigue, lève-vitres électriques avant, banquette rabattable, plancher de chargement double. Pour bénéficier d’un minimum de confort il faudra investir et passer à la finition du dessus « Confortline », celle de notre version d’essai. Disponible à partir de 15 610 € en 3 portes, équipée du moteur de 75 ch, elle ajoute la climatisation, le combiné d’instrumentation, le volant cuir multifonction, le système audio à écran tactile 5 pouces avec port usb, port de carte SD et fonction Bluetooth, le volant multifonction, les jantes alliage de 15 pouces et la planche de bord en matériau moussé (il est dur en finition Trendline).


Essai - Volkswagen Polo  restylée 1.0 75 : un accès limité


La Polo s'offre les services d'équipements jusqu'ici réservés à la catégorie supérieure. On a donc en provenance de la Golf une alerte anti-endormissement (de série sur tous les modèles), un régulateur de vitesse adaptatif ACC, le système Front Assist (611 €) qui est capable de freiner automatiquement en ville sous les 30 km/h en cas de détection d'un obstacle. Mais aussi un système de freinage automatique anti-multicollision qui laisse les freins serrés après un accident pour éviter la projection de la voiture contre une autre ou son déplacement (400 €). Côté multimédia, on notera l'apparition du système MIB, toujours en provenance de la Golf, avec écran tactile 6,5 pouces haute résolution et capteur de proximité, et enfin un système Bluetooth intégré. Toutes ces nouveautés technologiques inexistantes chez la concurrence directe sont proposées en option.


Essai - Volkswagen Polo  restylée 1.0 75 : un accès limité
Essai - Volkswagen Polo  restylée 1.0 75 : un accès limité