Ce restylage de mi-carrière passe par l’intégration de la calandre à lamelles largement diffusée dans la gamme VW. Une greffe parfois admise : Golf, Polo et Scirocco, parfois rejetée: Touran, Passat. Avec ce nouveau faciès, le Tiguan change de personnalité et se rapproche davantage de son grand frère, le Touareg avec une partie arrière quasiment identique. C’est un peu comme si Mick Jagger troquait son cuir pour un costume 3 pièces. Le look devient très sérieux et c’est dommage.

A l'intérieur par contre, rien ne change : planche de bord de Golf Plus, position de conduite surélevée et qualité de finition au dessus de la concurrence généraliste : Qashqaï, Rav4, Kuga et Koleos. Le conducteur et ses passagers évoluent dans un environnement vaste et raffiné. Grâce à son empattement généreux, le SUV allemand est l’outil idéal pour véhiculer la petite famille. Pour rappel, le coffre affiche une contenance oscillant entre 470 l et 1510 litres. Parmi les meilleures de sa catégorie.

Essai - Volkswagen Tiguan restylé : avec beaucoup de sérieux

Le SUV allemand adopte de nouveaux feux arrière à LED


La nouveauté est d’ordre technologique. Le Tiguan renforce son catalogue d’équipements par l’arrivée de plusieurs raffinements : détecteur de fatigue (de série sur Sportline), feux adaptatifs (335 €), aide au stationnement automatique (de série sur Sportline), alerte de franchissement de ligne (747 €), etc. Une montée en gamme facturée au prix fort, puisque la moitié de ses innovations est proposée en option.

L’offre de motorisations est hétéroclite. De la polyvalence des diesels (2.0 TDi 110 ch, 140 ch et 170 ch) au dynamisme des essence suralimentés (1.4 TSi 122 ch et 2.0 TSi 210 ch). Tous ces moteurs ont fait l’objet d’améliorations visant à réduire la consommation : Stop & Start, récupération de l’énergie au freinage, etc.

Le roi de la polyvalence

Ainsi, le TDI 140 ch, cœur de gamme, voit sa consommation réduite. Accolé à la boite DSG7, il nous a gratifié, en transmission 4Motion d’un petit 7l/100 km. L’agrément est au niveau des revendications : souple, discret et raffiné à l’usage. La boite DSG7 administre d’une main de mettre le couple (340 Nm) aux roues motrices. Un mariage efficace. Un TDi 110 ch sera proposé ultérieurement au catalogue. Une offre dont le seul intérêt est d’afficher un ticket d’entrée moins salé.

Avec toujours 2 transmissions au catalogue (4x2 ou 4x4), le Tiguan se conduit comme un véhicule de bon père de famille. Sûr, confortable et prévenant. Le châssis piloté DCC (option : 1088 €) n’est pas foncièrement indispensable. Sauf si vous êtes un conducteur exigeant. Le confort de « base » est suffisamment bon pour s’en passer. Au global, Volkswagen n’a pas révolutionner son SUV. Le constructeur s’est contenté d’une petite mise à niveau. Il ne lui en fallait pas plus rester parmi les meilleurs de son segment.

Essai - Volkswagen Tiguan restylé : avec beaucoup de sérieux

Le Tiguan se conduit comme un véhicule de bon père de famille. Sûr, confortable et prévenant


A ceux qui pratiquent régulièrement du « tout-chemin », Volkswagen a réédité son offre Trackline. Un niveau « baroudeur » qui propose plusieurs équipements spécifiques comme une aide à la descente, un protège-carter, et un meilleur angle d'attaque. S’il s’acquitte des difficultés de l’hiver et des petits reliefs sans sourciller, le Tiguan ne se revendique pas franchisseur pour autant.