Le groupe Hyundai (avec Kia donc) a beau être le 4e constructeur de la planète, sa diffusion très équilibrée à travers le globe ne lui permet pas d’avoir à ce jour une image très claire dans l’esprit des Européens. Il n’est que 14e en Europe (360 000 ventes en 2010) mais connaît une belle progression de 20 % en 2011. Bref, la marque Hyundai ne fait pas de garantie 7 ans (c’est 5 ans et c’est déjà bien), Hyundai ne fait pas le Sportage non plus, Hyundai c’est l’autre coréen, celui qui ne fait pas le Soul.


En fait, Hyundai est connu pour avoir lancé le Santa Fe qui va bientôt devenir ix45 en vertu du nouveau code d’appellation des modèles de la maison qui commencent tous par la lettre ‘i’. Mais Hyundai a surtout besoin d’une identité forte qui permette à l’acheteur de considérer les modèles de la marque comme une alternative première aux références du segment. Et pour faire connaître une marque, il lui faut un design fort puis des modèles image qui attirent les projecteurs et qui font se retourner les gens dans la rue. Bref, tout sauf un énième Coupé se prenant pour ce qu'il n'est pas. L’audace de Hyundai, c’est le Veloster.


Essai vidéo - Hyundai Veloster : du sportswear, rien d'autre

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Original Veloster


Comme le Genesis Coupe, le Veloster s’inscrit en marge de la gamme ‘i’ eu égard à son statut de voiture plaisir, de voiture image. L’audace a en effet prévalu au moment de la définition du cahier des charges donné aux designers en… 2006. En effet, le concept Veloster dévoilé en 2007 à Séoul est l’inspirateur de ce véhicule, à ceci près qu’il adopte, 4 ans après, la face avant des modèles actuels. Toutefois, l’architecture singulière 2+1 portes (disons 2+1+1 si l’on compte le coffre) du concept a été conservée tout comme la silhouette très particulière. À ce niveau-là, la réussite est méritoire et l’on se retourne effectivement au passage du Veloster et si l’on s’arrête, les gens viennent voir de plus près. La troisième porte fait son petit effet avant de laisser sceptique quant à l’intérêt de n’en avoir qu’une d’un côté. Quant à ceux qui affirment que la face avant ressemble à la DS3, Hyundai leur rappelle simplement l’année de naissance du concept Veloster…


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Par contre, pour les amateurs en quête de sens et de cohérence, le look sportif du Veloster n’est en rien adapté à une quelconque recherche de performance. Ce que l’on croit être des ouïes d’extraction d’air sur le capot (et présenté comme telles dans le descriptif) sont en fait des bouts de plastique noir alors que la musculature suggérée par la carrosserie (double sortie d’échappement centrale, ailes gonflées, bouclier avant agressif) n'est là que pour la forme et les formes.


Dans l’habitacle, le dessin est plutôt agréable à l’œil mais au toucher, cela se gâte. Les plastiques sonnent creux, les ébavurages ne sont pas toujours parfaits, les laxités sont réelles, bref, l’impression globale est mitigée et tend vers une impression de recherche d’économie plutôt que de qualité. Et pourtant, notre version était une Premium.



VW Scirocco, le rival qu’on ne nomme pas


La cible visée par les commerciaux de la marque montre qu’on ne souhaite pas nommer clairement les rivaux du Veloster. On nous a parlé de propriétaires de SUV compact, de jeunes couples trentenaires fatigués des berlines ou des petites citadines branchées, d’une clientèle féminine mais il suffit de jeter un œil aux dimensions générales du coupé et de ses tarifs pour voir que le VW Scirocco fut la référence.

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4,22 m de long contre 4,24 m, 1,79 m de large contre 1.81 et 1.39 de haut contre 1,40 m pour le coupé VW, le mimétisme est presque parfait. D’ailleurs que ce soit en largeur aux genoux, aux coudes, en hauteur sous pavillon ou en volume de coffre (de 320 à 1 015 l), le Veloster qui n’offre que 4 places fait à chaque fois un peu mieux que le Scirocco.




L’objectif de vente annoncé lors du briefing est fixé à 2000ex/an, il est donc étonnant de découvrir un chiffre de 2 500 sur le dossier de presse. Il y a peut-être une autre raison à cette baisse subite que le potentiel d’approvisionnement…