Pour sortir d’Auckland au petit matin du deuxième jour, il faut emprunter l’autoroute en direction du Rapaura Garden. C’est le moment de se mettre à la place de l’automobiliste qui utilisera en France ce break sur des routes le plus souvent civilisées. A ce petit jeu, cette Leon donne ce que l’on attend d’elle en pareilles circonstances. Les sièges sont confortables, ne maintenant ni trop ni pas assez le corps. Certes le bitume est de bonne facture, mais l’isolation phonique est satisfaisante. Nous ne sommes pas dans un salon roulant, mais on n’entend aucun bruit de grincement particulier.

En Nouvelle Zélande, la limitation de vitesse sur autoroute est de 100 km/h et les radars nombreux nous-a-t-on dit. Pour autant, la bande de ruban défile devant mes yeux sans grand monde et la possibilité m’est donnée de pousser un peu dans ses retranchements notre modèle d’essai doté d’un diesel de 184 chevaux (vendu également équipé de 110 et 150 ch diesels et d’un 180 ch essence malussé à 1 600 euros). Les accélérations sont franches et si nécessaire la vitesse maximum largement plus que suffisante : 224 km/h. Mais la bonne appréciation donnée à ce type de véhicule sur autoroute n’est pas une surprise. Il s’agit d’attendre maintenant de sortir de cette route toute tranquille pour en savoir un peu plus sur ces aptitudes. Ça tombe bien, c’est chose faite à hauteur de Poukekohe.

Les lacets se succèdent au bord de l’Océan Pacifique

La Seat Leon X-Perience en Nouvelle-Zélande : un test choc, des images fortes

Il faut bifurquer vers l’est en empruntant les routes 2, 25 et 25 A. Objectif : faire le tour de la Péninsule de Coromandel. Cette fois, les virages sont au rendez-vous. Parfois serrés, ils s’enchaînent les uns aux autres pour nous conduire alternativement sur les côtes de l’Océan Pacifique puis à l’intérieur des terres à la découverte d’une forêt luxuriante.

Il ne s’agit pas de conduire « mode rallye », mais d’essayer de savoir si la Seat Leon X-Perience pourrait vous réserver de mauvaises surprises lorsque, de votre côté, vous arpenterez en France les cols alpins et pyrénéens pour aller faire du ski par exemple. Même en enchaînant les virages à un peu plus vive allure, ce 4x4 break vire à plat, sans mouvement de caisse intempestif. On regrettera simplement une boîte -pourtant une DSG qui dans certains cas répond avec un peu de retard aux sollicitations. A fortiori en conduite raisonnable, il se comporte de manière sécurisante. Pour ceux qui en voudraient plus, il faudra se tourner vers des modèles d’autres marques et plus haut de gamme. En effet, dans un précédent essai, Essai vidéo - Seat Leon X-Perience : un 4x4 pour l'Ibère, Alexandre Bataille regrettait que « les angles d’attaque et de fuite soient réduits » ainsi que « l’absence de suspension à hauteur variable ».

Quoi qu’il en soit, l’auto aura permis au cours de cette première boucle de profiter pleinement d’un paysage hors-normes. Les forêts sont parsemées d’arbres qui donnent à voir toutes les nuances possibles de vert, où se côtoient à la fois des sapins, des palmiers et des végétaux de toutes sortes. Au détour de certains virages s’offre à nous l’Océan Pacifique d’un vert émeraude. Une autre carte postale nous attend en arrivant au Rapaura Garden, un jardin exotique planté au cœur d’une nature sauvage.

Le temps de se désaltérer (n’oublions pas que nous sommes dans l’hémisphère sud, et qu’en janvier, la météo affiche 25° au début de l’été) et nous filons vers le sud vers Rotorua. 200 kilomètres et 4 heures de route plus tard, j’arrive à destination après avoir encore une fois été subjugués par la nature.

La Seat Leon X-Perience en Nouvelle-Zélande : un test choc, des images fortes
La Seat Leon X-Perience en Nouvelle-Zélande : un test choc, des images fortes


Le test ultime : 120 kilomètres de gravel road !

La Seat Leon X-Perience en Nouvelle-Zélande : un test choc, des images fortes

Programme du lendemain. Rotorua-Gisborne : 400 kilomètres, 6 heures de routes et surtout 120 kilomètres de gravel road. Les gravel roads sont des routes ouvertes à la circulation, non bitumées et recouverte de caillasse. Sur des dizaines de kilomètres, vous traversez des forêts, surplombez des lacs en laissant derrière vous un nuage de poussière. Le plus souvent à allure modérée, les gravel roads étant sinueuses, parfois étroites, peu empruntées si ce n’est par quelques autochtones qui ne s’attendent pas à voir débouler des Français peu habitués à ce genre d’exercice.

Assurément, nous sommes là dans des conditions de roulage auxquelles vous ne serez quasiment jamais confrontés en France dans le cadre d’une utilisation normale. Et c’est là précisément que la Seat Leon X-Perience est étonnante. On ne s’attendait pas à autant efficacité. Les ingénieurs vous parleront de technologie 4drive, de différentiel, de transfert d’adhérence d’une roue à l’autre. Toujours est-il que sur ces gravel roads, potentiellement glissantes, l’auto reste bien posée au sol et donne un sentiment de sécurité. Elle est dans ce sens polyvalente, même si encore une fois, on aura rarement recours à ses aptitudes tout-chemin en France. Mais qui peut le plus peut le moins et c’était sans doute la démonstration que voulait faire le constructeur.

La Seat Leon X-Perience en Nouvelle-Zélande : un test choc, des images fortes
La Seat Leon X-Perience en Nouvelle-Zélande : un test choc, des images fortes

Arrivée en fin de journée au bord de l'Océan Pacifique.