Je vous ai relaté hier que le GP de France, sur le circuit de Nevers Magny-Cours, risquait de disparaître une année sur deux pour laisser la place à de nouveaux pays tels que : la Corée du Sud et l'Inde à l'horizon 2010. Si la France partage l'avis des hautes instances du sport automobile pour jouer la carte de l'alternance avec le circuit de Silverstone, la direction de ce circuit y est totalement opposée. C'est ce qui ressort d'un article paru sur le Times en réponse à la proposition de Bernie Ecclestone. « Nous avons dit que nous n'étions pas d'accord, nous ne voyons pas comment l'organisation d'un Grand-Prix une année sur deux pourrait fonctionner financièrement parlant. » A déclaré Stuart Rolt, directeur du BRDC, organisateur du GP de Grande-Bretagne La proposition de Bernie Ecclestone est partie du fait que les deux circuits européens devraient subir un profond lifting pour correspondre aux nouvelles normes en vigueur. A fin d'aider ces deux circuits à réaliser des travaux financièrement lourds, le grand argentier de la F1 propose une alternance sur une période de 10 ans. Au terme de cette période, en 2020 les deux circuits européens seront donc de nouveau en permanence au calendrier du Championnat. Seulement, à cette même période, d'autres nouveaux pays seront venus gonfler les rangs du Championnat et une nouvelle refonte devra être faite à moins que ce dernier ne comporte plus 17 ou 18 GP, mais un chiffre beaucoup plus important. A une époque où les coûts astronomiques de la F1 doivent impérativement être revus à la baisse, il semble peu probable que le Championnat du Monde 2020 comporte 25 ou 26 GP. Par conséquent, le discours de Bernie Ecclestone n'est qu'une façade qui cache une disparition programmée des deux GP européens.