Volontiers machiste, le milieu du sport automobile a été (et reste) un domaine réservé aux hommes. Au Mans, une cinquantaine de pilotes féminins ont jalonné l'histoire des 24 heures avec des fortunes diverses.

Après avoir pris part aux premières épreuves automobiles à l'aube du XXe siècle, les femmes se voient interdire toute participation aux grandes courses à partir de 1904. Le rôle joué par celles-ci pendant la Grande Guerre finit par leur ouvrir les portes de la compétition au milieu des années vingt.

Au Mans, il faut attendre 1930 pour voir débuter le premier équipage 100 % féminin sur une Bugatti, constitué par les Françaises Marguerite Mareuse et Odette Siko. Cette dernière poursuivra au volant de sa propre Alfa Romeo 6C et parviendra à terminer 4e en 1932, ce qui constitue encore aujourd'hui, le meilleur résultat d'une femme au Mans.

1931/39 : la vague verte

Les Françaises sont bientôt relayées, puis balayées par une incroyable déferlante de pilotes britanniques. Elsie Wisdom, Kay Petre, Gwenda Stewart sont toutes des habituées des anneaux de Brookland ou de Montlhéry, où elles se disputent des records de vitesse et d'endurance. 1935 sera véritablement "L'année de la Femme" avec pas moins de 10 conductrices engagées, dont 9 Britanniques. Six d'entre-elles étaient d'ailleurs alignées en équipage sur des MG Midget officielles qui finiront groupées aux 24/25 et 26e places. La plus fidèle pendant cette période de l'avant-guerre sera pourtant une Française : Anne-Rose Itier avec 5 participations, dont une en 1937 sur une Adler en compagnie de Huscke von Hanstein, le futur directeur sportif de Porsche. Les premières épreuves de la reprise verront un contingent féminin nettement moins nombreux. Au sein de celui-ci, Yvonne Simon se mettra en évidence au volant de sa Ferrari 166 en se classant 15e en 1951 en compagnie de l'Anglaise Betty Haig. 1951 marque également le retour de "l'interdit" frappant les pilotes féminins au Mans.

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