N'y voyez pas la patte du futur patron Christian Streiff mais celle de l'ex-futur, Jean Martin Folz, qui avait annoncé un plan de restructuration à la fin septembre.

Premier concerné par la réorganisation qui s'annonce assez massive, la direction des plate-formes techniques et achats. Avec 17.500 employés dont près de la moitié composée de cadres et d'ingénieurs, la DPTA est l'une des divisions les plus importantes du groupe PSA. Par le nombre mais aussi par la fonction puisque le simple secteur des achats représente en 2006 un budget annuel de 30.4 milliards d'euros (y'a pas d'erreur). Mais le plus important est que le prix de revient d'une auto est représenté à 70% par les achats. C'est donc la première source d'économie potentielle sur le prix final d'une auto.

Sachez aussi que PSA est le plus gros "acheteur" de France, toutes industries confondues.

Cette restructuration vise a améliorer la qualité mais aussi (forcément) la rentabilité. On annonce un gain de 15% sur les coûts et une réduction par 2 des problèmes de qualité dans les 3 ans. PSA nous dit que la dynamique est déjà engagé puisque les problèmes qualités ont baissé de plus de 30% depuis 2004.

La DPTA, outre les achats, a aussi en charge le développement des autos. Et dans le domaine, les dirigeants chercheront à faire mieux pour pas plus cher. C'est le crédo.

Pour cela, une nouvelle organisation est mise en place portant notamment sur les périodes de lancement et de production des véhicules qui seront désormais découpées en 3 phases : la conception, la « vie série » et la vie courante.

La « vie série » s'étalera sur les 2 premières années de production. Durant ces 2 ans, toutes les variantes de carrosserie d'un modèle devront être lancées et les ajustements techniques dictés par les enquêtes de qualité aussi. Il n'y aura plus qu'une seule évolution par modèle, celle du restylage de milieu de vie. Un groupe sera chargé de tout ça.

Ensuite, la "vie courante" ne sera plus qu'une phase de production stable et sans surprise qui ne réclmera plus la présence d'un personnel qualifié aussi fourni. Celui-ci pourra alors se concentrer sur l'étude et la conception d'autres véhicules. Plus de 20% des effectifs devraient ainsi être réaffectés pour une meilleur efficacité.

Cette nouvelle organisation a le mérite de ne rien coûter à PSA, à part un peu de matière grise.

Il est assez rare d'entendre parler de restructuration sans son corollaire habituel des suppressions d'emploi pour saluer l'initiative.

mais bon, ça n'est là qu'un début...

sources: Diverses et variées (AFP La Tribune, Les Echos...)