PSA Peugeot Citroën n'échappe aux grandes restructurations qui touchent le monde des industriels de l'automobile. Et puisqu'il faut bien aussi annoncer les mauvaises nouvelles, autant que cela soit fait juste avant la grand messe du Mondial de l'automobile et sous l'autorité de celui qui quittera le navire dans quelques mois. Passons aux faits.

PSA a donc divulgué de nombreuses mesures, dont certaines ont déjà cours, hier au soir. La plus forte d'entre-elles est sans doute la réduction des effectifs à hauteur de 10000 postes sur les sites européens d'ici septembre 2007. Le refrain est connu. Il n'y aura pas de suppression de poste, simplement une réduction des intérimaires (en France et en Espagne essentiellement) et un non remplacement d'employés partant à la retraite...

Parmi les autres annonces, on retiendra :

  • la volonté de revenir à un taux d'utilisation des usines supérieur à 100% (c'est fort, presque autant que la théorie du «zéro défaut ») ;
  • une économie sur les frais généraux au deuxième semestre 2006 d'un montant de 125 millions d'euros ;
  • un plan d'économies annuelles de 500 millions d'euros ("Les investissements annuels du groupe, de l'ordre de 3 milliards d'euros, vont marquer une décroissance sensible pour se situer à environ 2,5 milliards d'euros sur la période à venir, sans aucune remise en cause du plan produit" comme il est indiqué dans le communiqué) ;
  • une baisse des coûts de développement pour les nouveaux modèles évaluée à une réduction de 15% des dépenses de R&D pour les véhicules qui entrent en projet aujourd'hui (avec en prime une réduction des délais de lancement) ;
  • "6 nouvelles silhouettes destinées à des segments de marché dont le groupe est aujourd'hui absent" en plus du renouvellement des gammes actuelles d'ici 2009.