Le Renault Scénic et l’Opel Zafira sont des acteurs majeurs de la catégorie des monospaces compacts. Pourvu jusqu’alors du 1,9 dCi 120 ch comme moteur diesel le plus puissant, le Renault Scénic s’offre aujourd’hui une deuxième jeunesse grâce au tout nouveau 2.0 dCi que nous avions découvert sur la Renault Mégane et qui nous avais enthousiasmé. Pour ce comparatif, nous avons opté pour les carrosseries initiales c’est à dire que nous avons volontairement oublié le Grand Scénic pourtant très proche des mensurations de l’Opel Zafira car notre test n’était pas axé sur la capacité de transporter 7 personnes.

Habitabilité

Sans surprise, l’Opel Zafira est nettement plus habitable en raison de ses 20 cm supplémentaires. Toutefois, le Renault Scénic fait plus que résister car il possède de véritables arguments notamment au niveau des rangements qui foisonnent dans tout l’habitacle.

Renault Scénic II 2.0 dCi 150 ch/ Opel Zafira 1.9 CDTI : pour pères de famille pressés

Entre ceux dans le plancher, sous les sièges, la boîte à gants et la vaste console centrale coulissante entre les sièges avant, vous n’avez que l’embarras du choix. Le Zafira a nettement moins d’atouts dans sa manche dans ce domaine puisque seule la version haut de gamme Cosmo hérite du pavillon aviation qui est parsemé de nombreux rangements.

Renault Scénic II 2.0 dCi 150 ch/ Opel Zafira 1.9 CDTI : pour pères de famille pressés

Pour le reste, les deux concurrents font jeu égal même si le Zafira a choisi une banquette coulissante tandis que le Scénic a préféré des sièges individuels qui peuvent être démontés. Une bonne idée qui nécessite toutefois de la place pour les stocker.

Moins modulable dans l’absolu, le Zafira a surtout le grand avantage d’avoir deux sièges supplémentaires dans le coffre, ce qui porte à 7, le nombre de personnes pouvant être transportées. Une configuration impossible sur le Scénic à moins d’acquérir le Renault Grand Scénic.

Renault Scénic II 2.0 dCi 150 ch/ Opel Zafira 1.9 CDTI : pour pères de famille pressés
Renault Scénic II 2.0 dCi 150 ch/ Opel Zafira 1.9 CDTI : pour pères de famille pressés

Terminons enfin par le volume de chargement qui en version 5 places est logiquement plus vaste sur le Zafira avec 645 litres contre 430 litres pour le Scénic. Bizarrement, les deux monospaces sont au coude à coude en version 2 places avec même un volume de chargement plus important pour le Scénic de 20 litres avec 1 840 litres contre 1 820 litres pour le Zafira.

Equipement et finition

Renault Scénic II 2.0 dCi 150 ch/ Opel Zafira 1.9 CDTI : pour pères de famille pressés

La première chose qui nous a frappé lorsque nous sommes entrés dans le Zafira a été la teinte bicolore (beige et gris anthracite) de la planche de bord aux plastiques de qualité très variable. Si la partie haute ne prête pas à la critique avec un plastique moussé, il n’en est pas de même de la partie inférieure qui n’a droit qu’à du plastique dur, peu flatteur. Plus grande uniformité dans l’habitacle du Scénic avec des matériaux de qualité égale. En revanche, carton rouge concernant l’emplacement des commandes de GPS peu pratiques et dangereuses à régler en roulant.

Renault Scénic II 2.0 dCi 150 ch/ Opel Zafira 1.9 CDTI : pour pères de famille pressés

L’équipement est très complet sur les deux monospaces mais c’est le Scénic qui s’en tire le mieux avec une dotation de série plus riche avec notamment l’accès et le démarrage sans clé, la climatisation automatique, le frein de parking automatique, etc. En revanche, si l’on compare nos deux modèles d’essai, la tendance s’inverse avec un léger avantage pour l’Opel qui était bardé d’options dont notamment l’aide au parking AV et AR, l’accès et le démarrage sans clé, le châssis sport… Il faut noter enfin que le 2.0 dCi n’est disponible qu’avec les finitions hautes (Confort Dynamique, Luxe Dynamique et Luxe Privilège) alors que le niveau Cosmo du Zafira est accessible avec la plupart des motorisations.

Comportement

Renault Scénic II 2.0 dCi 150 ch/ Opel Zafira 1.9 CDTI : pour pères de famille pressés

Nous avions été enthousiasmés par la Renault Mégane 2.0 dCi et il en est de même du Scénic pourvu du même moteur.

Très coupleux, ce moteur est disponible dès les bas régimes et nous avons pu apprécier sa douceur d’utilisation et sa capacité à monter rapidement à des régimes plus élevés grâce à son couple de 330 Nm et plus de 300 Nm entre 1400 et 3300 tr/mn. Présent dès 1600 tours, il se montre ensuite vigoureux mais sans aucune brutalité. Autant dire tout de suite que le 1.9 dCi 120 ch perd beaucoup de son intérêt même si ce dernier est un très bon moteur. Les performances sont en net progrès avec 14 km/h de mieux en vitesse de pointe (204 km/h) que le 1.9 dCi et un 0 à 100 km/h qui progresse de 0,5 s pour descendre à 9,4 s. Des chronos qui le rapprochent du Scénic 2.0 Turbo.

Renault Scénic II 2.0 dCi 150 ch/ Opel Zafira 1.9 CDTI : pour pères de famille pressés

Face à lui, le Zafira qui est pourtant loin d’être un escargot rend les armes. Pas forcément en vitesse de pointe où il concède seulement 2 km/h en vitesse maximale mais surtout en accélération puisque le Zafira demande 10,4 pour passer de 0 à 100 km/h soit 1 seconde de plus que le Renault. On lui reprochera également son coté plus rugueux dans les bas régimes mais rien de rédhibitoire pour autant.

Côté consommation, le Renault prend une nouvelle fois l’avantage avec une consommation mixte moyenne de 6 litres/100 km contre 7 litres/100 km contre l’Opel. L’autonomie est également l’un des points forts du Scénic grâce à un réservoir nettement plus grand que celui du Zafira (80 litres contre 58 litres).

Sur le plan dynamique, le Zafira qui était muni du châssis sport nous a plus impressionné que son concurrent du jour qui pâtit d’un roulis excessif et désagréable pour les passagers. La direction du monospace d’Opel est également nettement plus informative et précise alors que celle du Scénic est plus floue. Un défaut déjà constaté sur la Renault Mégane.