5,7 milliards d'euros, c'est ce que Renault met sur la table pour réorganiser ses usines de 2011 à 2013, avec une large priorité accordée aux sites français qui profiteront de 40% de cette somme. Le but est clairement d'inverser la tendance de ces dernières années du groupe Renault qui vend de plus en plus à l'étranger tout en produisant de moins en moins en France, pour atteindre seulement 24% de sa production totale depuis 2009. La carte des sites français est donc totalement revus.

Ainsi, le site de production de Douai, qui assemble pour l'instant le Scénic et la Mégane CC, héritera du « futur haut de gamme européen ». Non, il ne s'agit pas de la Latitude comme on pourrait le croire, mais des remplaçantes de la Laguna et de l'Espace, construites sur une base commune avec Nissan et qui verront le jour en 2014. Que devient Sandouville alors, qui produit les générations présentes ? Qu'elle se rassure, l'usine de Seine-Maritime ne restera pas les bras croisés : la production d'un nouveau fourgon (peut-être le remplaçant du Trafic) lui sera réservée, avec 100 000 exemplaires par an prévus.

« 80% des véhicules électriques produits en France »

Mais la grosse nouveauté résidera dans ces fameux véhicules électriques que le monde entier nous envie visiblement : en plus du nouveau moteur 1,6l dci , l'usine de Cléon sera chargée de produire 100 000 moteurs électriques par an pour équiper la Zoé prévue en 2012 et qui sera elle-même assemblée à Flins, qui produira aussi ses batteries, en plus de s'occuper déjà de la Clio. L'usine de Maubeuge quant à elle concevra le Kangoo électrique. « 80% des véhicules électriques vendus dans le monde par Renault seront produits en France en 2015 » annonce Carlos Ghosn, tout en s'engageant à ne fermer aucun site et à ne mener ni plan social ni plan de départs dans l’entreprise.