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Investissements automobiles : pourquoi l'Allemagne attire plus que la France ?

Dans Economie / Politique / Industrie

Michel Holtz

Alors que l'Allemagne accueille des investisseurs taïwanais et américains, la France de l'auto semble à la traîne, même si dans d'autres domaines, l'hexagone dépasse son homologue. Mais de l'autre côté du Rhin, l'industrie automobile est plus vitale que chez nous, et sa culture plus inscrite dans le paysage.

L'usine tesla de Berlin. La France cherche elle aussi à attirer Elon Musk, en vain pour le moment.
L'usine tesla de Berlin. La France cherche elle aussi à attirer Elon Musk, en vain pour le moment.

La décision est attendue depuis des mois, mais elle n’a été officialisée que la semaine dernière. Le groupe taïwanais TSMC va investir 3,5 milliards d’euros dans une usine de semi-conducteurs flambant neuve en Allemagne. Quelques mois plus tôt, c’était au tour d’Intel d’annoncer son arrivée Outre-Rhin, toujours en vue de faire sortir de terre, une unité de production de « chips », alors que le 22 mars dernier, le bouillant Elon Musk inaugurait son usine Tesla de Berlin.

Mais qu’est ce qui peut bien attirer les investisseurs de la filière auto en Allemagne, plutôt qu’en France, qui tente elle aussi de séduire le milliardaire américain et les spécialistes asiatiques des puces ? D’autant plus que tous domaines confondus, l’hexagone est la championne d’Europe des investissements étrangers, devant la Grande-Bretagne et l’Allemagne, du moins selon le baromètre du cabinet Ernst & Young. 

Deux fois moins d'emplois directs en France qu'en Allemagne

Il s’agit peut-être tout simplement de l’intérêt moindre que notre pays porte à l’industrie automobile. En Allemagne elle a été, et reste toujours, le premier employeur privé, avec plus de 600 000 emplois directs. En France, elle est passée à 300 000 salariés, enregistrant une baisse de 4,9 % en 2022. Alors, pour soutenir la filière, et éviter qu’elle perte des emplois dans une économie qui ne se porte pas au mieux ces temps-ci, le chancelier allemand Olaf Sholz a décidé de mettre de l’argent sur la table.

L’enveloppe n’est pas globale, mais on peut estimer que Berlin a déjà dépensé plus de 30 milliards dans l’assemblage de voitures, de batteries et de puces depuis 2021. C’est ainsi que pour se laisser convaincre de s’installer près de Dresde, dans la Saxe (rebaptisée Silicon Saxony), l’État allemand aurait subventionné le projet  taïwanais à hauteur de 5 milliards d’euros. Intel, pour son implantation à Magdebourg, aurait touché le double. 

TSMC et ses puces auraient perçu 5 milliards de subventions pour s'installer en Saxe.
TSMC et ses puces auraient perçu 5 milliards de subventions pour s'installer en Saxe.

En revanche, après avoir fait miroiter une aide de 1,5 milliard à Elon Musk, l’Allemagne n’aurait finalement pas versé le moindre centime au patron de Tesla. Et pourtant, l’usine est ouverte et pourrait, à terme, produire près d’1 million de VE. Pourquoi, du coup, cet amour de l’Allemagne de la part des grands décideurs du secteur auto qui, en venant chez nous, pourraient aussi se voir octroyer des subventions, comme Stellantis et Renault en perçoivent pour leurs gigafactories de batteries dans les Hauts de France et comme Musk peut en attendre s’il se décide à construire une usine dans l’hexagone ? La question sociale n’entre pas plus en ligne de compte, car si les charges salariales sont moindre de l’autre côté du Rhin, les salaires y sont plus élevés que de côté ci.

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Une culture automobile plus forte en Allemagne qu'en France

Mais on l’a dit, plus que la France, l’Allemagne est devenu le pays européen de l’automobile. En raison des groupes locaux (BMW, Mercedes et Volkswagen), mais aussi des constructeurs non européens qui ont décidé d’y installer leur siège européen, comme Ford depuis très longtemps, mais aussi les Coréens de Hyundai et Kia depuis une dizaine d’années.

Et puis, c'est en Allemagne que le choc du dieselgate est né, même s'il a été découvert aux États-Unis. A partir de 2015, en raison de ce même choc, c'est ce pays qui a le premier entamé sa mue vers l'électrique, contraint et forcé. Mais, parfois, des contraintes, naissent de grandes choses.

De plus, les nombreuses usines automobiles de Tchéquie, Slovaquie ou même turques, sont plus proches de l’Allemagne que de la France. C’est donc égelement et pragmatiquement une raison géographique qui pourrait expliquer l’engouement des investisseurs. En y ajoutant, évidemment, une culture automobile plus prononcée, de la part des citoyens et de leurs gouvernements. Culture qui semble quelque peu délaissée par ici. 

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