Suite aux résultats du 1er tour des élections législatives, la question de l'augmentation de la TVA est soulevée. Le ministre de l'Ecologie et maire de Bordeaux Alain Juppé a répondu ce matin sur France Inter en duplex depuis Bordeaux qu'il faut en parler et qu'il faut bien réfléchir. Il a confirmé que rien n'est arrêté, ni les chiffres, ni les modalités sur une éventuelle augmentation de la TVA qui va être discutée avec les forces sociales et le Parlement. Juppé a souligné qu'il sait que ce n'est pas un impôt populaire : il y a des moyens de le corriger en fonction des taux, lorsqu'on met des taux réduits sur les produits de première consommation ou sur les produits écologiques, on peut corriger effectivement ce qui est considéré comme une inégalité. Enfin il a dit : "On le sait depuis que Nicolas Sarkozy l'a évoqué dans sa campagne : il s'est dit ouvert à une réflexion sur ce qu'on appelle une TVA sociale. Comment alléger certaines cotisations qui pèsent sur le travail et les transférer éventuellement sur une TVA sociale."

Petit rappel : pendant sa campagne à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy avait proposé que l'Union européenne médite sur la mise en place d'une TVA peu élevée sur "tous les produits propres", les voitures vertes entre autres. Le vendredi 15 décembre 2006, lors du deuxième forum organisé par le parti UMP, Sarkozy avait affirmé qu'il se considérait "défenseur de l'environnement par rapport aux écologistes sectaires qui veulent interdire de prendre la voiture". Il avait ajouté : "Si on veut inciter les Français à acheter des voitures propres, mettons une TVA à 5% plutôt qu'une TVA à 19,6%. Vous achetez une voiture propre, vous avez 15% de réduction sur la TVA : c'est une règle que l'ensemble de nos partenaires européens pourraient accepter." La TVA, une question épineuse !