Faut-il entrer dans le débat philosophique, scientifique et éthique réfléchissant sur la question de savoir si l'évolution, donc la transformation, dénature l'identité ? Une « nature » est-elle figée ou a-t-elle pour propriété de s'adapter à son environnement ? Bref, une Mini à 5 portes de 4m de long que l'on peut considérer comme signant la fin de la métamorphose démarrée en 2001 est-elle encore une Mini ? Les gens du marketing BMW ont décidé que oui, la Mini 5 portes pouvait prendre le nom de cette icône sans en trahir l'essence, sans en pervertir l'ADN. Pour notre (ma) part, cette Mini 5 portes « banalisée » correspond plus naturellement à ce que pourrait être un futur Countryman berline et ne mérite donc pas de recevoir le nom de Mini, tout court, qui ne peut être selon moi qu'une 3 portes d'un gabarit réduit par rapport à ses concurrentes (pas forcément de 3m de long comme l'originelle mais plus petite que les citadines de 3,9/4m actuelle en tout cas). Mais tout cela reste affaire de marketing et il y a fort à parier que cette 5 portes séduise les fans de la marque par ses aspects pratiques bien plus développés que son homologue 3 portes. Bien plus en tout cas que par son physique dont l'équilibre qui était défini par l'absence de porte à faux et un empattement court est tout simplement détérioré. Malgré cela, il faut bien admettre que la Mini 5 portes est une excellente auto à la finition en net progrès et aux prestations dynamiques convaincantes mais la voir « rentrer dans le rang » ainsi pour séduire un plus large public encore donne la désagréable impression que plus aucune icône automobile n'est intouchable.