Depuis des années, nombreux sont les détracteurs du Diesel qui mettent en garde contre le risque sanitaire. Pour Europe Qualité Expertise, le diesel est une bombe à retardement, surtout en ville. Le centre international de recherche contre le cancer (CIRC), qui dépend de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a fini par leur donner raison en classant mardi dernier les gaz d'échappement Diesel parmi les substances cancérigènes certaines.

 

Ce n’était un secret pour personne : inhaler de la fumée noire chargée de particules microscopiques peut nuire à la santé. Depuis des années, les mises en garde se multiplient au sujet du Diesel, et surtout des substances dégagées à l'échappement. Si à une époque on se contentait de pointer l’absence d'études scientifiques sérieuses pour enterrer le problème, aujourd’hui le doute n’est plus permis. Car les études sont désormais bouclées.


Les gaz d'échappement diesel sont cancérigènes, c'est désormais officiel. Cela va faire l'effet d'une bombe.

Suite aux travaux d’un groupe de chercheurs internationaux, l’OMS a officiellement décrété que l’inhalation de gaz d'échappement Diesel peut entraîner le cancer des poumons, et favoriser celui de la vessie. Les études portant sur des populations particulièrement exposées, travailleurs dans les parkings, mineurs, se sont révélées unanimes et sans contradiction possible. Ce gaz a donc été ajouté à la liste des substances cancérigènes "certaines" (Groupe 1) et il est conseillé d’éviter les expositions directes et prolongées. Jusqu'ici le classement était en "substance "probablement" cancérigène" (groupe 2A).

 


Reste à savoir si cette décision aura un impact sur la législation en matière d’automobiles ou de pollution. Ce qui est sûr, c’est que la France va vraiment devoir se pencher sur la spécificité de son marché automobile où le Diesel, paradoxalement aidé par les bonus écologiques, est leader, avec plus de 70 % des ventes en neuf.

Va-t-on assister à un revirement spectaculaire, comme nous avons l'habitude d'en voir de la part de nos dirigeants? La girouette va-t-elle tourner dans le sens du vent ? La donne est en tout cas aujourd’hui clairement différente, et il y a fort à parier que les constructeurs vont réagir à cette annonce, en défendant le côté écologique de leurs motorisations et ce grâce aux filtres à particules. On sait cependant que ces derniers laissent passer les plus fines, qui pénètrent plus profondément dans les poumons. Le problème reste donc entier.


En tout cas on ne pourra plus dire désormais que : "on ne savait pas".