Ne pas aller chercher plus loin tel est une manière de présenter ces Fausses notes, nouvellement hébergées par la rubrique Dérapage nocturne que j’essaie (du verbe « essayer une Ginetta G40 sur les routes du Périgord ») par tous les moyens d’alimenter chaque soir pour le coup de 22 heures. Sans limite temporelle, vous retrouverez dorénavant chaque vendredi soir ces Fausses notes qui sont autant de carnets de voyage.


Un Trafic sombre au ras de ras du rez de rez de chaussée est garé là, devant la baie. Je ne l’ai pas vu arrivé et puisque, en plus, il fait déjà nuit, je ne parviens pas à distinguer s’il est plein ou vide. Ce Renault Trafic sombre et réhaussé de première génération est garé quasi poupe contre vitres de baie, tout de même séparé d’elles par quelques arbres et feuillus en état d’hiver. Outre qu’il figure de manière générique et photographiquement anonyme bien que tout à son avantage, à la une du premier livre de Yoann Thommerel dont nous accueillions le 24:12:12 dernier un extrait à bord de notre Périscope, le Trafic de première génération est l’engin idéal de bien des professions qui flirtent avec la légalité : RG, dames de compagnies stationnées sur quelque grand axe urbain ou à l’air libre de campagnes rebelles ; bref c’est un monument national dont les épaves feront un jour ou l’autre la une du site de l’ANABF (association nationale des architectes des bâtiments de France).


Si j’étais moins timide et moins frigorifié de l’intérieur, sans doute oserais-je aller m’en approcher pour y découvrir quelque part de vérité. La vérité ne m’intéresse guère. D’autant moins qu’elle flirte avec la légalité.


Photo: la génération actuelle du Trafic est tout aussi culte.