Disparition de Chris Rea : derrière le père tranquille du rock britannique se cachait un vrai passionné d’automobile
ROUTE DE NUIT - Le chanteur de Joséphine nous a quitté cette semaine, mais au-delà du musicien à la vie bien réglée, Chris Rea était aussi un fan de voitures, et de course automobile.

Il est des vies plus rock-n’roll que celle de Chris Rea. Le chanteur britannique, qui vient de nous quitter à l’âge de 74 ans, après une carrière de cinq décennies, n’était pas vraiment un adepte des chambres d’hôtel fracassées et des conquêtes féminines enchaînées. Il préférait sa vie de famille auprès de Joan, rencontrée alors qu’ils n’avaient, tous deux, que 16 ans, et qu’il n’a jamais quitté.
Le père tranquille du rock anglais ne détestait pas que la vie dissolue, mais aussi la célébrité qui parfois l’engendre. « Le showbiz ne m’intéresse pas, expliquait-il. Je préférerais rester dans l’ombre pour jouer de la guitare et composer pour d’autres plutôt que de me retrouver sous les lumières ». Mais s’il n’était pas adepte des tapis rouges, il vouait néanmoins un culte à l’asphalte, celui des routes et des circuits, et aux divers engins qui permettent de le parcourir.
Sa voiture fétiche ? La Lotus Seven avec laquelle il a participé à quelques courses en Angleterre. Mais celle qui l’aura le plus occupé, et lui aura donné quelques cheveux blancs, c’est la Ferrari 156 Sharknose qu’il a rachetée dans un piteux état et restauré avec l’aide de quelques artisans plus au fait que lui des caprices mécaniques de cette Formule 1 dont le baquet, en 1961, était occupé par Wolfgang Von Trips, dans la même écurie, et au volant de la même auto, que Phil Hill. Le pilote allemand se tue la même année, à Monza, laissant le champ libre à son coéquipier anglais.
Comme pour perpétuer une tradition familiale, Chris Rea retrouvera son fils, Damon Hill, non pas dans une auto, mais sur une scène musicale, au cours de quelques concerts devenus un rite annuel, à l’issue du grand prix d’Angleterre. À la batterie, on retrouvait le vieux pote du chanteur : le patron d’écurie Eddie Jordan, d’origine irlandaise comme lui.
Un vieux copain qui l’a, en échange, initié au pilotage comme à la mécanique et d’aucuns se souviennent d’un grand échalas jouant les mécaniciens dans les stands de Jordan Grand Prix à la fin des années 90. Mais Rea ne fera pas que de la figuration au paddock et participera à quelques courses, non pas de F1, mais de Supertourisme en championnat d’Angleterre au volant d’une BMW.
Il a bien entendu insufflé dans ses chansons, et sur ses pochettes d’album, un peu de sa passion automobile, dans Road to Hell, Driving home for christmas (ci-dessus) ou Daytona. Il est aussi l’auteur d’un script, sur ce qui devait être un biopic sur Von Trips et qui n’a jamais été tourné,
Son vieux pote irlandais ne lui aura pas ouvert les portes de l’enfer, mais du paradis automobile, puisqu’Eddie Jordan nous a quitté l’an passé. Chris Rea l’a suivi un an plus tard sur ce dernier asphalte céleste.
















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