Du 11 au 22 mai, le plus grand festival du 7e art ouvre ses portes à Cannes. Pour cette 58e édition, La section "Cannes Classics" a décidé de rendre hommage à l'acteur américain James Dean décédé voilà 50 ans dans un accident de la route.

Le 58e festival de Cannes rend  hommage à James Dean

Pendant deux semaines, people et stars du cinéma vont défiler sur la croisette et parader sur les marches du Palais des festivals entre deux projections. Cette année, la sélection Cannes Classics, qui regroupe les films de patrimoine entend rendre un hommage à l'enfant terrible du cinéma américain. Il y a 50 ans, un accident de voiture fit définitivement entrer James Dean dans la légende. Pour se souvenir de lui, Cannes propose une exposition photos, un documentaire inédit : "Forever Young", et deux des trois longs métrages de James Dean: "A l'Est d'Eden" (1955), et "La Fureur de vivre" (1955) seront projetés. Cette programmation sera présentée dans la salle Buñuel, au 5e étage du Palais des Festivals, et reprise pour le public au Cinéma de la Plage et dans la salle La Licorne.

James Dean ou la fureur de vivre

Idole de toute une génération, révolté, sauvage, goûtant le risque et les défis insensés, James Dean fut aussi un fou de vitesse et de compétition. Il a d'abord eut des motos : Une Csech tchécoslovaque plafonnant à 80 km/h, puis une Triumph, comme celle de Brando, dans "La Horde sauvage", pour dévorer le bitume des rues de New York en effrayant des petites amies de passage. Ensuite vint le temps des premiers cachets, Hollywood, toujours des filles et une petite MG TD. Et puis, une page se tourne brusquement. Un cabriolet Porsche 356, de longues séances d'entraînement en solitaire sur la corniche californienne, dans la montagne derrière Hollywood… Le jeune homme ne s'est pas assagi, il trouve juste un moyen de canaliser sa fureur. Dès lors, il se sent prêt à affronter la course. Accueilli plutôt froidement par le milieu, la star ne manque pas ses débuts à Palm Springs le 26 mars 1955 : une victoire dans sa manche, une 2e place en finale et la victoire dans sa catégorie. Le 1er mai à Bakersfield, il ne se classe que 9e sous la pluie mais parvient à convaincre par sa hargne les plus critiques. Après un abandon moteur-cassé à Santa Barbara, il décide de troquer son 356 Speedster contre une vraie voiture de course.

Le 58e festival de Cannes rend  hommage à James Dean

Il achète a John Von Neumann, pilote et importateur de Porsche à Hollywood, une Porsche 550 Spider et s'adjoint les services d'un mécanicien professionnel : Rolf Wütherich. S'étant engagé par contrat à ne pas piloter pendant le tournage de "Géant", il doit faire ses débuts le 1er octobre 1955 à Monterrey. Goûtant pleinement la liberté, il prend le volant de sa petite Porsche argentée, baptisée "Little bastard" (petit salaud!) pour rejoindre le circuit par la route. Accompagné de Wütherich, l'équipage met le cap au nord par la route de Salinas. Peu après le déjeuner, alors que la Porsche roule à une vitesse raisonnable -contrairement aux déclarations sensationnelles des médias de l'époque- elle entre en collision frontale avec une Ford à hauteur d'une intersection. Un stupide accident de la route, une passion foudroyée…un mythe était né, à 24 ans.

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