La commune de Lège-Cap-Ferret cherche de nouveaux moyens de financement pour lutter contre l'érosion. Prochaine piste explorée : la mise en place d'un péage automobile.

Comme beaucoup de communes sur le littoral atlantique, la mairie de Lège-Cap-Ferret a particulièrement souffert des tempêtes hivernales, ce qui se traduit par une accélération de l'érosion de ses côtes. Michel Sammarcelli explique : « Notre presqu'île a un souci atypique, avec une double érosion. Côté Bassin, nous avons la chance jusque-là d'avoir des propriétaires qui ont les moyens de lutter contre cette érosion. Côté océan, l'Etat propriétaire ne protège plus son littoral. La pointe est aujourd'hui en indéniable danger. Je ne veux pas faire une réserve d'Indiens, mais il faut trouver de l'argent » (source : Sud-Ouest).


Cible envisagée : les touristes automobilistes

Prenant exemple sur l'Ile de Ré, la mairie a donc émis l'idée d'un péage urbain pour les voitures circulant sur l'unique route en direction de la pointe du Bassin d'Arcachon. D'un montant de 1 ou 2 euros, la mesure permettrait de récolter en période estivale 600.000 à 1,6 millions d'euros grâce aux 20.000 à 25.000 voitures transitant chaque jour en saison haute. Les résidents, les travailleurs et les propriétaires n'y seraient pas soumis.

Dans un contexte économique où les contribuables sont de plus en plus pris à la gorge, la mairie de lège-Cap-Ferret ne craint-elle pas que les touristes « vaches à lait » aillent poser leurs valises ailleurs ? Pas de panique, le péage urbain n'est qu'au stade de l'hypothèse, d'autant plus que sa faisabilité juridique est encore à l'étude. L'opposition penche plutôt vers la solution des parkings payants.


L'idée part d'une nécessité écologique au départ et nous la saluons. Mais si la mesure est adoptée, ce sera une fois de plus le porte-monnaie des automobilistes qui va trinquer... à défaut des verres sur les terrasses.


Lège-Cap-Ferret réfléchit à un péage automobile