Cette voiture made in USA abrite forcément un V8. Les borborygmes du 8 cylindres Vortec calment généralement les petits nerveux en clio 16 s, qui vous toisent du regard au feu espérant impatiemment la confrontation. Mais méfiance, car malgré son physique d’empâté l’Escalade, sort très vite sa cavalerie. Les 2.6 tonnes de l’engin sont catapultées par les 400 ch du V8 et ses 565 Nm de couples avec une vigueur stupéfiante. Une bonne surprise transmise aux 4 roues par une boite auto à 6 rapports à la gestion simpliste.

Vous l’aurez compris dans l’Escalade tout est dans la démesure puisqu’au grand damne des écolos, ce 4x4 rejette et boit beaucoup. 383 grammes de CO2/km et une moyenne une moyenne de 23,5 litres/100 km relevée sur un parcours mixte. A moins d’avoir un ami pompiste, il vous en coûtera un passage régulier et douloureux à la station service.

Essai vidéo - Cadillac Escalade : à deguster sans modération

Côté dynamique, on appréciera le confort général de roulage et la qualité des suspensions. Pour le reste, l’Escalade pâtit de son poids important et de son empattement de près de 3 mètres. La présence d’un système de diminution de roulis : StabiliTrack est appréciable contre la nausée, mais ne fait malheureusement pas de miracles. Si le roulis est plutôt bien compensé, le 4x4 génère toujours des mouvements de caisse. Le comportement est pataud, peu incisif et le freinage parfois juste dans certaines situations. Mais l’attaque n’est franchement pas sa vocation. En conduite normale l’Escalade est tout ce qu’il y a de plus confortable. Attention toutefois à ne pas en oublier son gabarit.