Le 2.8 Turbo qui fait aujourd'hui ses grands débuts sous le capot du Signum n'est pas entièrement nouveau puisqu'il équipe déjà la Saab Sport-Hatch et devrait être décliné sur d'autres modèles GM. Il constitue désormais le moteur le plus puissant de la gamme essence, remplaçant ainsi le 3.2 V6.

Essai - Opel Signum 2.8 V6 Turbo: opération survie

Développant 250 ch sur la Suédoise, il ne dispose ici "que" de 230 ch. Une perte de puissance qui a été obtenue en modifiant la cartographie du moteur qui animera prochainement la nouvelle Vectra OPC qui proposera 255 ch. On remarquera également quelques petites différences en ce qui concerne le couple avec une diminution de 20 Nm mais celle-ci est compensée par une plage d'utilisation élargie (1800-4500 tr/min contre 2000-4500 tr/min pour la Saab) Couplé lors de notre essai avec l'excellente boîte automatique à 6 rapports, le Signum est plus performant que la Sport-Hatch notamment en accélérations avec 7,3 secondes pour passer de 0 à 100 km/h contre 7,6 s pour la Saab mais également en vitesse de pointe avec 247 km/h contre 240 km/h. De très bons chronos.

Dr Jekyll & Mr Hyde

Essai - Opel Signum 2.8 V6 Turbo: opération survie

Le plus étonnant avec ce Signum réside dans son comportement. D'une simple pression sur le bouton actionnant le mode "sport" lié au châssis IDS Plus, on a l'impression d'avoir une autre voiture entre les mains. Hallucinant!

Ainsi, en mode confort, le Signum bien aidé par sa boîte automatique est parfait pour cruiser sur les grands axes à rythme élevé dans un très bon confort même si des bruits provenant des imposants rétroviseurs se font entendre. La puissance disponible n'est pas pour autant pénalisante car le Signum est facilement exploitable au quotidien. Sans trop d'à-coups dans les changements de rapports en usage urbain ou extra-urbain, le couple moteur-boîte se montre toutefois légèrement moins à l'aise sur routes sinueuses mais rien de catastrophique pour autant.

En mode "sport". Tout change. En enclenchant ce bouton, on entre dans un autre monde. Cette fonction offre des suspensions plus fermes et de nouvelles lois d'amortissement mais également des paramètres d'accélérateur et de cartographie inédits. Avec la boîte automatique, cela se traduit par des passages de rapports qui se font nettement plus rapidement. Conséquence, les occupants sont collés aux sièges. Malheureusement, tout cela est vraiment trop violent et ne correspond plus à l'image de berline du Signum. Au final, on prend plaisir à enclencher ce mode occasionnellement pour profiter du beau bruit du V6 mais il s'agit plus d'un gadget que d'une réelle utilité qui se paye au niveau de la consommation. Durant notre essai, nous avons enregistré une moyenne de 12,7l/100 km soit 1.5l de plus que celle annoncée par le constructeur.

Cette nouvelle génération de Vectra et de Signum hérite également de quelques retouches au niveau du 3.0 CDTI qui gagne 7 ch et 50 Nm.