L'insignia OPC se sert d'une mécanique déjà connu sous le capot des versions standard. Il s'agit du 2.8 V6 Turbo, qui développe 260 ch. à la base.

Les ingénieurs de l'OPC lui ont fait subir une petite cure de vitamines. Un gros travail a été fait sur les arbres à came, sur les injecteurs, mais surtout sur la pression du turbo, qui souffle désormais à 0,9 bars contre 0,6 habituellement. La contre pression au niveau de l'échappement a également été diminuée de 50 %.

Parlons justement de l'échappement, qui a été développé en collaboration avec l'équipementier Remus. Il dégage justement une sonorité très... Remus (fermez la parenthèse)...

Au final le bloc sort donc 325 chevaux à 5 250 tours/min. pour un couple de 435 Nm à 5 250 tours/min. également, mais donc 400 Nm sont déjà disponibles à partir de 2 000 tours/min.. Des valeurs qui en font le moteur le plus puissant de série jamais développé par Opel.

Essai - Opel Insignia OPC : un ramage à la hauteur du plumage

Le 0 à 100 km/h est abattu en 6 sec. pour la 4 portes et 6,3 sec. pour le break. La vitesse maxi est bridée à 250 km/h. Au niveau des reprises, Opel annonce le 80 à 120 km/h en 7,1 secondes sur le cinquième rapport d'une boîte qui en compte 6.

Des valeurs à comparer à celle de l'Audi S4, qui affiche 333 ch. soit 8 de plus. Cette dernière annonce 5,1 sec. au 0 à 100, et 4,4 sec en reprise de 80 à 120. Cette dernière valeur n'est pas comparable puisque l'Audi est équipée d'une boîte auto à 7 rapports. Elle reste toutefois inaccessible pour l'Opel, qui sera systématiquement derrière. Il faut dire qu'on ne joue pas, nous le verrons plus tard, dans la même gamme de prix...

Niveau châssis, l'Insignia OPC n'est pas en reste. Elle utilise un inédit système de suspension avant à pivot découplé, comme sur la Ford Focus RS, bénéficie de 4 roues motrices, d'un différentiel arrière à glissement limité, et du châssis FlexRide mechatronic system, qui propose 3 modes de fonctionnement, selon le type de conduite. Normal en roulage classique. Mode Sport pour avoir des suspensions plus fermes. Et enfin mode OPC pour pouvoir tirer la quintessence du châssis. Dans ce mode la direction est plus directe, les suspensions encore raffermies, et l'accélérateur est plus direct et réactif à l'enfoncement.

Essai - Opel Insignia OPC : un ramage à la hauteur du plumage

De plus les ingénieurs ont travaillés à réduire les masses non suspendues. Avec succès puisqu'ils ont gagnés 25 % de poids. Etriers Brembo allégés, disques en alliage à cloche de fixation en aluminium, jantes allégées sont au programme. Le tout pour obtenir une meilleure réponse au volant.

Un bel arsenal au service de l'efficacité de conduite, que nous avons pu mettre à l'épreuve sur les routes détrempées de la région de Francfort.