Dani Pedrosa a retrouvé des couleurs en prenant pied sur son sol natal. Quatrième temps de la première séance d'essai libre de son Grand Prix national, ce n'est pas tant l'air du pays qui lui a été à ce point bénéfique au sortir d'une traversée du désert au Qatar.

D'un côté un Valentino Rossi qui teste la douleur et recherche la solution à un problème d'adhérence, et de l'autre un Jorge Lorenzo qui ne se ressent plus de sa blessure à la main contractée durant l'intersaison et qui est comblé par sa M. 1.

Cinquième à l'issue de la première séance d'essai du Grand Prix d'Espagne du Moto GP, à plus d'une demi-seconde du meilleur chrono et alors que son équipier émarge à la seconde place, Valentino Rossi aurait de quoi, en tirant les conclusions de cette entame de meeting à Jerez, se poser des questions.

Avec son meilleur chrono dès le début de la première séance libre du Grand d'Espagne du Moto GP, mais aussi avec sa chute dans les derniers instants de l'exercice, Casey Stoner aurait pu avoir un sentiment mitigé sur sa prestation au moment de faire le bilan de sa journée à Jerez.

Alex Debon a rempli son contrat et fait plaisir à l'investisseur titre de son écurie en dominant la première séance d'essai libre du Moto 2 à Jerez. Dans une catégorie où chaque millième compte, il a collé pratiquement une demi-seconde à son dauphin, ce qui n'est pas une petite performance.

Casey Stoner est décidément étonnant et chez Ducati, on n'a pas fini de se faire des cheveux blancs. L'Australien, en effet, n'a attendu que quatre tours, ses premiers sur la piste de Jerez lors des premières minutes de la séance d'essai libre, pour signer un temps en dessous des 1'40, un chrono qui est resté en haut de la feuille des temps jusqu'au baissé du drapeau à damiers.

Le blason espagnol qui masque des Aprilia RSA n'a pas fait dans le détail à domicile. Dès l'entame du Grand Prix 125 sur le tracé de Jerez, il a marqué son territoire en s'appropriant les quatre premières positions de la première séance d'essai libre.

Marco Melandri espèrera à Jerez sortir d'un cauchemar commencé lors d'un Grand Prix du Qatar où il n'a jamais décollé du fond du classement. Une très mauvaise surprise pour l'Italien qui est revenu chez Gresini justement pour se refaire une santé après une année sans chez Ducati et une autre saison, somme toute honorable, dans une structure Hayate depuis changée en Forward Racing dans la nouvelle Moto 2.

Ce week-end à Jerez, Mike Di Meglio ne sera pas en terrain inconnu puisque c'est sur ce tracé qu'il a essentiellement travaillé sur la mise au point de sa Moto 2. Une catégorie avec laquelle il a encore maille à partir, même si, au Qatar, des signes encourageants se sont faits jours avec des chronos lui permettant de tutoyer le top 10.

Le Moto GP, sous l'impulsion de Carmelo Ezpeleta, essaie de s'implanter partout dans le monde et se démène pour trouver de nouveaux sites susceptibles d'étoffer son calendrier. La Formule 1 servant d'exemple à l'élite de la vitesse moto, il était inévitable qu'elle lorgne sur les structures sorties de terre au profit la crème des quatre roues pour arriver à ses fins.