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États-Unis : chronique d’une crise annoncée qui nous touchera tous

Dans Pratique / Budget

André Lecondé

Vous avez aimé la crise des « subprimes immobiliers » en 2008 ? Celle-là même qui a fait plonger la totalité du secteur financier qui a été épongée avec l’argent public. C’est-à-dire le nôtre. Alors vous allez adorer celle qui se prépare, avec l’automobile cette fois. Elle partira, là aussi, des États-Unis et montrera que rien n’a été appris depuis. Les premiers craquements se font sentir avec un marché américain orienté à la baisse. Le signe avant-coureur de la grande tempête qui s’approche.

États-Unis : chronique d’une crise annoncée qui nous touchera tous

Les Américains ont profité ces dernières années d’une belle occasion offerte pour mettre dans leur garage une voiture toute neuve. Les ventes automobiles ont atteint en décembre 2016 une valeur si haute qu’elle n’avait pas été vue depuis 30 ans. Apparemment un pic. Car la chute a commencé et elle sera dure. Les mêmes ventes se sont ainsi récemment repliées, renouant avec un niveau si bas qu’il rappelle le déprimant octobre 2014.

De quoi s’inquiéter. Pourquoi ? Parce que cette embellie n’a été possible que grâce au crédit. Or, les prêts automobiles en situation de défaillances sérieuses, estimées lorsqu’il y a non-paiement pendant 90 jours ou plus, ont atteint son plus haut depuis… 2008. L’année noire.

Une véritable bombe puisque les taux d’intérêt sont susceptibles de remonter, ce qui ne va pas arranger la situation des endettés. 107 millions d’Américains détiennent un prêt automobile, soit près de 48 % de la population en âge de conduire. En 2012 il n’atteignait que 37 %. Rien de réjouissant donc, d’autant plus que la hausse des défauts de paiement et les saisies qui s’en suivent vont finir par faire écrouler l’édifice.

Car ces procédures alourdissent le stock de véhicules d’occasion dans un contexte où la demande est contenue. Les prix de ces secondes mains s’écroulent si bien que la valeur résiduelle estimée lors de la signature du leasing n’est plus d’actualité. En d’autres termes, ce n’est pas en se débarrassant de son engin que l’automobiliste pourra sortir du cercle infernal de sa dette. Une dette qui s’est caractérisée par une augmentation constante de la durée moyenne des prêts jusqu’à 65,3 mois, ce qui est estimé comme le plus haut historique. Par ailleurs, sur les cinq dernières années, on constate une nette hausse des mensualités (+11,3 %), de l’acompte (+11,7 %) et du montant total financé (+17,2 %).

Comme si cela ne suffisait pas, la révolution culturelle sur l’usage de la voiture et l’évolution technologique de cette dernière menacent tout ce qui est acquis d’obsolescence. Ce qui impacte encore sur la valeur résiduelle. Quant aux dégâts collatéraux, ils commencent à se faire sentir…

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Ainsi, le repli significatif du prix des véhicules d’occasion n’a pas été sans conséquences sur la valorisation de la flotte de véhicules. Conséquence ? La capitalisation boursière de certains grands groupes spécialisés dans la location de voitures en a pris un rude coup. Ces derniers ont donc été contraints de réduire drastiquement la croissance de leurs achats de véhicules neufs, orientant encore à la baisse le marché américain… Et on est reparti pour un tour… Une spirale infernale prête à nous aspirer vers les abysses.

 

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