Les Américains redécouvrent la Citroën Saxo électrique, cette vraie pionnière

Avec la toute nouvelle Citroën ë-C3 proposée à partir de 23 300€ et l’imminente Renault 5 E-Tech dont le prix de base doit se situer à 25 000€ environ, le marché automobile se dote enfin de modèles électriques citadins au prix raisonnable et à l’autonomie permettant une véritable utilisation dans la vie de tous les jours.

Pendant longtemps, pourtant, ces petits modèles de citadines électriques étaient quasiment restés à l’état de prototypes impossibles à utiliser en dehors de petits trajets urbains. Pionnière des voitures électriques abordables, la Citroën Saxo électrique fabriquée par Heuilez disposait comme sa cousine la Peugeot 106 électrique d’un petit moteur de 27 chevaux alimenté par des batteries à la technologie rudimentaire (d’une capacité de moins de 20 kWh), permettant d’atteindre une autonomie maximale de 90 kilomètres d’après ce qui était promis par le constructeur en 1997. A l’époque, elle devait se recharger sur une prise classique à 220 volts et nécessitait d’attendre huit heures pour revenir à 100%.

Des chiffres qui paraissent ridicules à notre époque où les meilleures grosses voitures électriques peuvent récupérer plus de 200 kilomètres d’autonomie en quelques minutes (avec des autonomies réelles dépassant parfois les 400 kilomètres), mais qui permettaient tout de même à la petite Française d’être utilisée quotidiennement en milieu urbain.

Un modèle à près de 5 000€

L’un des rares exemplaires de cette Citroën Saxo électrique, dont la production n’a pas excédé les 5 500 unités au siècle dernier, est à vendre sur le site d’enchères e-Bay par Sky Automotive. Les journalistes américains de Carscoops, qui ont repéré cette annonce, s’amusent en constatant que le système de chauffage auxiliaire de la voiture fonctionnait alors grâce à un petit moteur thermique Webasto alimenté par un réservoir d’essence de 12 litres. L’exemplaire en question réclame 4 850€, ce qui fait quand même beaucoup d’argent pour un modèle à la fiche technique aussi peu intéressante même s’il s’agit d’un véritable collector.