Les conducteurs sans assurance coûtent cher

En France, que ce soit par négligence, manque de moyens ou délinquance, on estime à 750 000 le nombre de voitures qui circulent sans la moindre assurance. Si ce nombre est plutôt stable ces dernières années, le chiffre de victimes de conducteurs non assurés a progressé de 10 % en cinq ans.

Selon les informations d'Europe 1, en 2018 le fonds de garantie a géré 26 000 dossiers, dont 109 accidents mortels et plus de 6 500 personnes blessés. Conséquence : le montant des indemnisations aux victimes atteint des sommets, avec 150 millions d'euros l'année dernière. Cela s'explique notamment par les progrès de la médecine.

Julien Rencki, le directeur général du fonds de garantie, a expliqué à nos confrères : "les prothèses sont meilleures et plus coûteuses, que l'espérance de vie progresse. Ce sont de bonnes nouvelles pour les victimes, mais ça se traduit par des coûts qui augmentent". Forcément, la hausse des indemnisations se répercute sur les primes de ceux qui sont correctement assurés, puisque le fonds est alimenté en partie par une contribution de chaque assuré.

On rappelle qu'en cas d'accident avec un conducteur non assuré, les victimes sont indemnisées par le fonds de garantie. Ce dernier peut ensuite se retourner contre le fautif, qui peut avoir à régler de sa poche des dépenses astronomiques.

L'État est conscient du phénomène. Pour traquer les conducteurs sans assurance, il a mis à la disposition des forces de l'ordre un nouveau fichier des véhicules non assurés. Celui-ci permet aux policiers et gendarmes de savoir rapidement si un véhicule est dans les règles.

Pour lutter contre le problème, il n'y a pas que la répression qui est envisagée. Certains misent sur l'aide. L'idée d'un chèque assurance, semblable au chèque énergie, fait son chemin, afin d'aider les personnes les moins aisées à payer une assurance auto.