Les ventes de diesel repassent devant l'essence en juin : retournement en vue ?

Manuel Cailliot Le 04/07/2017 à 12:00

La baisse des ventes de véhicules diesel semblait inéluctable. À tel point que depuis mars, il se vendait plus de voiture essence que de diesel. Mais nous articulons cela au passé car en juin, le diesel reprend la main. Un retournement de tendance durable ?

Les ventes de diesel repassent devant l'essence en juin : retournement en vue ?

Les statistiques sont formelles. Selon AAA Data, au mois de juin, la part des véhicules carburant au gazole a été plus importante que celle des voitures utilisant le sans-plomb (SP). Un fait étonnant, sachant que le retournement de tendance, c'est-à-dire le moment où les ventes de diesel ont commencé à baisser au profit du SP est survenu en 2012, et que depuis, le désamour pour ce carburant plus lourd n'a fait qu'intensifier.

Tant et si bien que depuis le mois de mars de cette année, il se vendait plus de véhicules essence que de diesel. Mais au mois de juin, les chiffres montrent un nouveau retournement. Il s'est en effet immatriculé 112 678 modèles diesel, soit 49 % du marché contre 107 853 modèles essence, soit 47 %, tandis que les hybrides représentent 3 % des ventes et les électriques le dernier %.

Pour autant, faut-il croire à un retournement de tendance pérenne ? Nul ne peut le dire avec certitude, mais néanmoins cela semble conjoncturel. La baisse du diesel est quant à elle plus structurelle, et ne fera selon nous que se confirmer. Les motorisations sont de plus en plus efficientes, les entreprises vont de plus en plus se tourner vers ces moteurs en ayant la possibilité de récupérer de plus en plus de TVA sur le carburant, et enfin les restrictions de circulation touchant le diesel finiront par avoir raison de lui. À moins d'un futur "essencegate" évidemment !

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Si l'on rentre dans le détail des chiffres, cela se confirme d'ores et déjà. En réalité les véhicules diesels particuliers (VP) se sont moins vendus par rapport à l'année dernière en juin ( - 8 660 voitures), et les particuliers abandonnent massivement ce carburant. Ce sont donc les VUL (véhicules utilitaires légers) et les flottes de loueurs et d'entreprises qui ont fait remonter sa part le mois dernier. Mais rien ne dit que cela se confirmera.

D'ailleurs, selon Marie-Laure Nivot, responsable Intelligence Marchés chez AAA-Data "Si le mois de juin montre une certaine résistance encore de la motorisation diesel, la tendance à la baisse est une tendance profonde et les particuliers sont le fer de lance incontesté de ce mouvement."

Avec AAA-Data