Ségolène Royal se dit "favorable" à l'interdiction totale du diesel en France

Dans Ecologie / Electrique / Autre actu écologie

Audric Doche Le 22/12/2016 à 10:58

Invitée ce matin à la radio sur France Inter, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal s'est dite "favorable" à une interdiction totale du diesel en France, un peu comme ce que compte faire Anne Hidalgo à Paris. Interrogée sur le fait que ce sera difficile d'interdire la vente de voitures neuves diesels, la ministre répond qu'il "faut préparer l'après diesel".

Ségolène Royal se dit "favorable" à l'interdiction totale du diesel en France

Décidément, le diesel a vraiment mauvaise presse depuis la sortie de l'affaire Dieselgate de Volkswagen. Ce matin, invitée sur France Inter, la ministre de l'Ecologie a rappelé à quel point ce moteur était l'ennemi public numéro un, tout particulièrement après un long épisode de pollution aux particules fines dans certaines régions de France.

Sauf que cette fois, Ségolène Royal pousse l'idée de l'interdiction du diesel encore plus loin. Lorsqu'elle est interrogée sur l'interdiction totale du diesel en France, la ministre répond par l'affirmative : "Mais si, il faut préparer l'après-diesel, malgré les résistances". Ségolène Royal confirme que la volonté d'Anne Hidalgo, qui est de supprimer le diesel à Paris dès 2025, est une "bonne idée". Mais de là à l'appliquer à toute la France, il y a un pas immense à effectuer.

"On ne peut pas à la fois dire que le diesel et les particules provoquent de très graves problèmes de santé publique et en même temps continuer à donner un avantage au diesel, c'est fini cela, il faut passer à l'après-diesel", a-t-elle commenté ce matin.

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Le problème, c'est que le diesel représente toujours une part énorme des ventes en France. Il a même regagné du terrain en novembre avec une progression de 2,6 % et 52,3 % de parts de marché chez les véhicules neufs sur les onze premiers mois de l'année. Si l'on en croit Ségolène Royal, il faudrait donc que plus de la moitié des ventes automobiles neuves soient totalement métamorphosées en neuf ans. Un choc industriel pour les constructeurs qui ne sont certainement pas tout à fait prêts à ce genre de changement brutal.