En bref

Modèle d’accès à la marque

89 g de CO2

A partir de 25 350 €

La Série 1 est le modèle le plus vendu par BMW dans l’Hexagone. La compacte allemande reçoit a reçu à l’occasion de son récent restylage un moteur trois cylindres destiné à abaisser absolument tous ses paramètres (consommations, émissions, tarifs) sauf celui de la performance. L’objectif étant d’étendre son hégémonie au marché des « généralistes » où évoluent les Peugeot 308 et Volkswagen Golf 7.

C’est désormais cette version 116, équipée d’un trois cylindres qui se chargera de vous faire entrer dans la famille de l’Hélice. Elle est proposée en deux carburations, à partir de 22 950 € en essence et 25 350 € en diesel. Nous avons pris en main cette dernière sur quelques centaines de kilomètres. Esthétiquement, peu de différences avec un cœur de gamme. La compacte profite des nouvelles optiques (avant et arrière) élargies et s’offre toujours en deux carrosseries : 3 ou 5 portes, moyennant 750 € supplémentaires.

Essai - BMW 116 d : la béhème du peuple

À bord, l’univers est typiquement BMW, privilégiant la position de conduite et l’ergonomie. C’est toujours aussi classique, mais la finition est irréprochable. Seuls quelques plastiques moins valorisants sur les contre-portes viennent ternir le tableau. C’est essentiellement le niveau d’équipement qui évolue. La BMW Série 1 offre en série dès l’entrée de gamme la climatisation automatique, l’appel d’urgence intelligent et le système multimédia iDrive avec un écran de 6,5 pouces. Une bonne chose mais face à ses « nouvelles » rivales, les Peugeot 308 et Volkswagen Golf 7, la Série 1 fait constamment passer par la case option pour se mettre à niveau. Notre modèle d’essai, une BMW 116d finition haute Lounge (27 850 €) fait payer - entre autres- la navigation, les jantes alliages 17’’ et la caméra de recul alors qu’une Peugeot 308 Bluehdi 120 Feline (29 600 €) les comprend de série. Au final, l’allemande n’est pas si bon marché pour qui souhaite un minimum d’équipement.


Essai - BMW 116 d : la béhème du peuple
Essai - BMW 116 d : la béhème du peuple

Le cœur du sujet, c’est l’apparition du trois cylindres 1.5. Une première pour la compacte en 11 ans de carrière. Il s’agit d’un bloc diesel de 116 ch animé par un turbo à double flux d’échappement. Dans cette version « Efficient Dynamics » exclusivement disponible en boîte manuelle à six rapports, il ne rejette que 89 g de CO2/km et se place dans la zone neutre du bonus/malus. Une performance pour la catégorie.

Essai - BMW 116 d : la béhème du peuple

Au volant, cette 116d se révèle enthousiasmante. Elle est vive à conduire, reprend bas et offre assez de peps pour évoluer sereinement sur tous les réseaux. Les vibrations et la sonorité typiques d’un 3 cylindres ont été compensées efficacement par les ingénieurs allemands pour offrir un confort de bonne tenue. En revanche, en matière de consommation, il vous faudra impérativement laisser le véhicule en mode Eco-Pro, pour vous rapprocher des consommations annoncées par BMW (3,4 l/100 km). Notre moyenne majoritairement effectuée en mode « Comfort » s’est établie à de 5,8 l/100 km, ce qui reste au final relativement modéré. On peste toutefois sur le fait que cette 116d soit d’office configurée en mode Eco-Pro au démarrage du moteur. Il s’agit du mode qui favorise une conduite particulièrement économique en adaptant la gestion du moteur mais aussi du chauffage et de la climatisation. Il est toujours possible de passer en « Comfort » ou « Sport » via le sélecteur placé sur la console centrale. Mais l’opération est à réitérer à chaque démarrage. Hormis ce désagrément pour certains, ou avantage pour d’autres, la 116d brille par son homogénéité. Elle fait oublier sans trop de problèmes sa devancière équipée d’un 4 cylindres. On aime également la boîte de vitesses au verrouillage ferme et aux débattements courts, qui rappelle la conduite de ses grandes sœurs plus puissantes.

Côté comportement, cette propulsion pur jus (pour combien de temps encore ?) conserve un excellent compromis entre confort et dynamisme, de surcroît avec la monte d’origine 16’’ livrée de série. La direction est franche, directe et précise et l’arrière-train très prévenant. À ce niveau de puissance, difficile de passer les courbes à l’équerre mais malgré tout elle conserve son caractère typiquement BMW.