EN BREF

4e génération de Mégane

Peut recevoir 4 roues directrices

A partir de 18 200 €

Chaque année à l’automne, c’est bien connu, c’est l’ouverture de la chasse, mais cette année le gibier est extraordinaire. On ne parle pas ici de sangliers, de lièvres, de palombes ou de gallinettes cendrées mais de lion. Je rassure tout de suite tous les amoureux des animaux, il s’agit juste d’une figure de style. Hors de question pour moi de faire l’apologie du massacre des espèces protégées. Mais le sentiment qu’éprouve l’animal traqué, épié de toutes parts, doit être un peu le même que celui que ressentent actuellement les gens de Peugeot. En lançant la seconde génération de 308, la marque au lion a mis un énorme coup de pied dans la fourmilière en élaborant un modèle pétri de qualité, qui a su conquérir non seulement la presse de tout bord mais également le public, comme en attestent les excellents chiffres de vente sur l’année 2015 (3e place avec 70 000 exemplaires sur les 11 premiers mois de l’année). Alors forcément, devant un tel engouement, tous les rivaux vous scrutent et veulent prendre votre place : encore plus quand vous êtes un concurrent national comme l’est Renault. Impossible pour ce dernier de rester passif donc il a dévoilé, à l’occasion du dernier salon de Francfort, la quatrième génération de Mégane, un modèle essentiel pour le losange.

Essai vidéo - Renault Mégane IV : la chasse au lion est ouverte

Essai vidéo - Renault Mégane IV : la chasse au lion est ouverte

 

Essai vidéo - Renault Mégane IV : la chasse au lion est ouverte
Essai vidéo - Renault Mégane IV : la chasse au lion est ouverte

Une nouvelle fois, le responsable du design, Laurens Van Den Acker, est reparti de zéro et on retrouve indéniablement sa patte au niveau du style, notamment sur la partie avant : une calandre massive avec en son centre le logo, de ce fait mis en avant, et une signature visuelle caractéristique avec les feux de jour en forme de C, quasi identiques à ceux de la Talisman. Un soin identique a été porté à l’arrière avec des feux qui courent presque sur toute la largeur du hayon. Pas de doute, cette Mégane a de la gueule, si vous voulez bien me passer cette expression quelque peu triviale. Une impression confirmée par un examen plus poussé où l’on remarque les nombreuses nervures sur le capot et l’épaulement arrière marqué, qui apportent indéniablement du dynamisme. Forcément, on vient à la comparer à la Peugeot 308. Et même si les lignes de la sochalienne n’ont pas vieilli, la 308 a moins de charisme et donne le sentiment d'avoir une voiture plus haute. Ce sentiment est dû aux dimensions de la nouvelle Mégane, qui mesure 4,36 m soit 6,4 cm de plus que la précédente génération, tout en étant plus basse de 2,5 cm (1,45 m). Elle dispose également de voies élargies et d’un empattement plus conséquent (+ 3 cm qu’auparavant et + 5 cm que la 308). Le bilan est donc très positif.

Terminons ce chapitre en évoquant les futures carrosseries de cette Mégane qui, d'ailleurs, fera l’impasse, comme la Clio, sur la version 3 portes (même pour la version R.S) mais également sur le coupé cabriolet. La famille se composera donc simplement de la berline 5 portes et du break dénommé Estate.

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Dans l’habitacle, on est également partis d’une feuille blanche. La planche de bord est identique à celle de la Talisman, ce qui est flatteur pour le propriétaire de la Mégane, moins pour celui de la grande berline. Pour avoir la présentation la plus sympathique, il faudra faire le bon choix de finition, à savoir opter pour le troisième niveau Intens qui vous permettra de bénéficier du système R-Link 2 avec son écran multimédia 8,7 pouces implanté verticalement – unique sur le segment – mais également d’avoir l’affichage tête haute (en option malheureusement). La qualité est convaincante avec notamment des efforts sur les assemblages et quelques touches de chrome ici et là, qui apportent une finition bienvenue.


Essai vidéo - Renault Mégane IV : la chasse au lion est ouverte
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Peu de reproches donc à émettre, si ce n'est sur les aspects pratiques. Ainsi, avec un empattement de 2,67 m (+ 3 cm), l'habitabilité arrière de la Mégane est convaincante mais inférieure toutefois à celle par exemple de la toute dernière Opel Astra aux dimensions identiques. Surtout, il ne faut pas oublier que la Volkswagen Golf avec des dimensions inférieures offre un meilleur rapport taille/habitabilité. Constat identique concernant le volume de chargement : avec 434 litres (d’eau) ou 384 l (norme VDA), la Mégane n’est clairement pas la meilleure du segment et elle est pénalisée par une marche intérieure importante. Une Golf ou une 308 font largement mieux. Petite déception donc dans ce domaine.