Les six moteurs proposés, trois à essence et trois Diesel, sont tous suralimentés. De conception très récente, ils sont déjà homologués Euro 5. Trois d’entre eux ne seront pas disponibles dès le lancement. Il s’agit de deux nouveautés en Diesel , le 2.0 Multijet de 165 chevaux et le 1.9 Twin Turbo MultiJet de 190 chevaux qui seront disponibles à partir d’octobre 2008. En essence, l’innovation viendra en février 2009 avec le 1.8 Di TurboJet de 200 CV (moteur “à injection directe d’essence” dérivé de celui de la Bravo Abarth 230 chevaux) combiné à une boîte de vitesses automatique 6 rapports. Les moteurs à essence les plus vieux n’ont même pas deux ans, à savoir les 1.4 Turbo Jet de 120 et 150 chevaux, tous deux accouplés à une boîte manuelle à 6 rapports. Deux bons moteurs pleins de caractère, même si leur rendement moyen augure d’une consommation supérieure aux 1.4 TSi de Volkswagen de puissances proches.

Le troisième moteur disponible au lancement est le Diesel 1,6 Multijet 120 ch avec filtre à particules de série dévoilé au printemps 2008 sous le capot de la Fiat Bravo. Il remplace avantageusement -et progressivement- l' ancien 1.9 MJET 120 au sein du groupe Fiat. Un peu juste ici malgré ses 300 Nm pour les conducteurs qui souhaitent une monture dynamique, il est pour l’instant disponible avec boîte manuelle à six rapports ; il le sera aussi à partir de septembre 2008 avec une boîte de vitesses robotisée « Selectronic », également 6 rapports dont un des atouts réside dans l’abaissement de 130 à 120 g/km de CO2 ( 700 € au lieu de 200 € pour les chasseurs de primes écologiques). Nous avons réalisé la grande majorité de cet essai de la Delta avec le 2.0 Multijet de 165 chevaux, équipée d’un filtre à particules en série. Il remplacera progressivement au sein de la Fiat le 1.9 150 chevaux – dont il dérive. Si ce dernier n’était pas encore vraiment obsolète, le 2 litres se place sans conteste parmi les meilleurs Diesel actuels, entre 150 et 175 chevaux.

Essai vidéo -  Lancia Delta : une compacte presque familiale

Et il convient parfaitement à la Delta. Nettement plus discret que le 1.9 150 ch, il offre également un agrément supérieur à tous les régimes (couple maxi de 360 Nm à 1750 tr/min contre 305 Nm à 2000 tr/min). Les performances sont à l’avenant avec moins de 9 secondes sur le 0 à 100 km/h, une vitesse maxi qui dépasse 210 km/h et des reprises assez vigoureuses grâce à une boîte manuelle à six rapports pas trop longue. Le tout en consommant plus d’un demi-litre de moins aux 100 kilomètres que le 1.9 150 ch. Il se montre aussi nettement plus sobre que le 1.9 JTD 170 ch qui équipe depuis peu certains modèles Alfa. Notre moyenne sur quelques centaine de kilomètres parcourus sans souci d’économie a atteint 9,2 l/100, et en conduite normale, il doit être aisé de descendre sous 8 litres. Cet excellent moteur ne sera disponible qu’à l’automne 2008, tout comme le 1.9 Multijet Twin Turbo 190 ch qui constitue l’offre haut de gamme en Diesel.

Nous n’avons pas essayé de Delta équipé de ce bouillant bouilleur, mais si on se refaire à une Saab 9.3 équipée du 1.9 à turbo à double étage de 180 ch, il ne devrait pas se montrer trop pointu. Avec quasiment 100 ch/litre pour un Diesel, si on ne craint pas trop pour la fiabilité à moyen terme, nous restons circonspect quant à la longévité d’une telle mécanique au delà de 250 000 kilomètres. A la pompe, ce Diesel de course devrait valoir un demi-litre de plus que le 165 chevaux (7,3 l/100 en cycle mixte). Ces deux motorisations restent dans la zone neutre du bonus-malus écologique.