La promesse d'un déferlement de voitures chinoises dans nos contrées européennes mais aussi américaines résonne aux oreilles des constructeurs ‘développés' comme une menace persistante depuis des années. Pourtant la vague tarde à venir et chaque tentative, que ce soit d'un coté ou de l'autre de l'Atlantique, s'est à chaque fois soldée par un piteux échec. Et chacun de se moquer plus ou moins ouvertement des résultats indignes aux crash-tests ou aux normes de pollution de ces engins asiatiques.

L'empressement chinois à vouloir coûte que coûte débarquer sur les marchés US et Europe a fini par se retourner contre eux en donnant une image plus que piteuse des productions locales.

La Chine, désormais consciente des dégâts causés, a semble t'il changé d'attitude sur le sujet.

Bien que les dates de première commercialisation US de voitures chinoises (Geely et Chery) étaient prévues pour 2007, les constructeurs, eux même, annoncent désormais qu'ils ne seront vraisemblablement pas prêts avant 2010, voire 2012. Et peut être même 2020.

Pire, des firmes telles que FAW, Dongfeng ou SAIC ne donnent même pas d'échéance pour le début de leurs exportations. Ca n'est pourtant pas faute d'avoir déjà étudié le marché européen pour SAIC qui va commercialiser sa Roewe, succédané de Rover 75 en Chine.

Manifestement, les chinois ont sous-estimés les standards de qualité, de sécurité et de pollution que réclament les consommateurs de ces continents. Ils retournent donc à leurs études et promettent de un retour plus en adéquation avec le marché visé.

En tout cas, cette humilité nouvelle de la part des constructeurs de Chine ne doit pas masquer que les futures tentatives seront certainement les bonnes. Tout ceci n'est qu'un repit .

Il faut avouer, et c'est dur à entendre, que la pression ‘verte', tellement critiquée par nos constructeurs, qui pèse sur les fabricants d'autos des USA et d'Europe est en fait le rempart le plus efficace face à une déferlement bien plus menaçant qu'un taux d'émissions de CO2 au km à respecter.