En dotant son Cayman S d’un hayon extrêmement pratique, Porsche a tordu le coup à l’idée selon laquelle sport rime avec exclusivité.

Essai - Porsche Cayman S : entre deux

En effet, avec ses coffres avant (150 l) et arrière (260 l), le Porsche Cayman offre un volume de chargement de 410 litres soit 275 litres de plus qu’une Porsche 911 et même 130 de mieux qu’un Porsche Boxster. A titre de comparaison c’est même mieux que les 407 litres d’une Peugeot 407 qui est pourtant une familiale ! Comble du luxe, vous pourrez même mettre vos bagages bien calés sur le moteur grâce au filet, à l’arrêtoir, et aux sièges baquets. De quoi envisager les week end de façon sereine !

A l’usage, le Porsche Cayman S est un véritable jouet. Grâce aux sièges parfaitement dessinés et aux multiples réglages de ces deniers et du volant, le conducteur trouvera une position de conduite idéale tout comme le passager. Tous les deux seront rassurés par la sécurité active de haut niveau comprenant 6 airbags, des ceintures de sécurité avec prétentionneurs mais aussi le Porsche Stability Management qui intègre l’ABS (antiblocage des roues), l’ASR (antipatinage), le MSR (régulateur du couple résistant du moteur) et l’ABD. Ce dispositif est équipé de deux niveaux de fonctionnement : l’un traditionnel pour la conduite quotidienne et l’autre sport avec des lois d’intervention modifiées. Il est également possible de le déconnecter mais celui s’enclenche à nouveau dès la première action de l’ABS sur l’une des roues.

Moins extrême et délicat à conduire que sa grande sœur, la 911, il n’en demeure pas moins relativement pointu. Plus en tout cas qu’un Porsche Boxer S en raison des pneus typés sport, de la rigidité en torsion plus importante, des barres antiroulis et des différents éléments de suspension AV et AR complètement différents. Il semblera donc plus difficile à conduire qu’un Boxer pour les non-initiés. Toutefois, si vous restez conscient de ce trait de caractère, le Porsche Cayman S est tout à fait utilisable au quotidien. Pour cela, il faudra toutefois composer avec des suspensions relativement sèches et une direction ferme. Rien de rédhibitoire toutefois. Le plaisir d’entendre et surtout de sentir le 6 cylindres en action juste derrière soit est quelque chose d’extraordinaire qui estompe ces quelques petits défauts.

Essai - Porsche Cayman S : entre deux

Enfin, terminons par l’entretien. Aucun accès au moteur n’est permis, mais il est toutefois possible d’effectuer le plein des liquides de refroidissement et de lave-glaces grâce à une trappe accessible par le coffre. Par ailleurs, malgré un côté sportif certain, vous ne serez pas obligé de passer par la case atelier très souvent puisque la première vidange est prévue à 30 000 km et il faut attendre 60 000 km pour la première révision. Une bonne nouvelle qui ravira certains mais méfiez-vous car la note a de fortes chances d’être extrêmement salés avec au programme le changement des organes particulièrement sollicités en conduire sportive comme par exemple les disques de frein.