En attendant la C6, la 607 et la Vel Satis tentent de résister dans le segment des grandes routières aux prestigieuses allemandes. Si pour l’instant Renault semble avoir provisoirement abdiqué, Peugeot continue à se battre. Depuis la fin de 2003, il dispose d’un argument massue, son premier moteur diesel V6. Et pas n’importe lequel comme nous allons le constater. Voilà qui devrait requinquer les ventes de la 607 d’une petite dizaine de milliers d’exemplaires annuellement. Elles oscillaient ces dernières années en Europe ente 15 000 et 33 000 unités, assez loin des modestes 40 000 unités par an espérées par les dirigeants de Peugeot en 2000. Avec environ 130 000 exemplaires écoulés en quatre ans et demi, elle se situe régulièrement à la quatrième place des berlines du segment. Avec des volumes de vente trois à cinq fois inférieurs à ceux de l’A6, Série 5 et Classe E (sans comptabiliser les carrosseries breaks des ces trois là).

La 607 est le modèle de la marque qui s’exporte le moins bien –plus de la moitié des ventes sur le marché intérieur- . La tendance ne devrait pas s’inverser fondamentalement avec ce nouveau moteur diesel. Déjà parce que la clientèle française plébiscitait encore plus largement que les autres le diesel sur la 607; à 85 % , quand bien même elle ne disposait que du 2.2 HDi souvent jugé un brin juste pour cette grande berline. Maintenant, avec un V6 Diesel aussi performant que celui à essence et presque aussi discret, la 607 devrait afficher en France des ventes en diesel supérieures à 90 % .