Face à un secteur automobile en pleine tourmente, avec des immatriculations à -20,2 % de janvier à juin pour les groupes français, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé hier qu'un plan de soutien serait mis en place avant la fin du mois de juillet, ce qui devrait correspondre à l'annonce officielle de la suppression de 8 000 à 10 000 emplois chez PSA lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe qui aura lieu le 25.

« Il faut construire la voiture de demain »

Faut-il relancer la prime à la casse, comme l'a demandé le mois dernier Carlos Tavares, PDG de Renault ? Cette mesure a été instaurée fin 2008 et reconduite jusqu'en 2010, pour rajeunir le parc automobile français pour deux raisons : envoyer à la presse (après valorisation des pièces détachées) les véhicules de plus de 10 ans censés être les plus polluants et venir en aide au marché de la voiture neuve heurté de plein fouet à l'époque par la crise économique. D'un montant de 1 000 € à son lancement, elle a ensuite été revue à la baisse à 700 € au 1er janvier 2010 puis à 500 € au 1er juillet 2010 et disparaîtra totalement le 1er janvier 2011. Ainsi, plus de 1,1 million de véhicules ont été achetés durant cette période avec le soutien de l'État, soit un quart des ventes de voitures en France, pour un coût total dépassant le milliard d'euros.

Interrogé ce matin sur RMC et BFM-TV sur un éventuel rétablissement de la prime à la casse, Michel Sapin, le ministre du Travail, a répondu par la négative : "Non, je ne le pense pas. Je pense que ce qui est important, c'est tout ce qui est recherche, développement, innovation, c'est de construire sur des bases solides la voiture de demain".

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