Essai - Volvo XC90 AWD : American Way of Drive

Le XC 90 vise les BMW X5, Mercedes classe M (ML), Lexus RX300 et les versions d’accès du Volkswagen Touareg. Il délaisse le très haut de gamme au profit du Porsche Cayenne, et du Range Rover. Comme chacun sait, Land Rover fait partie comme Volvo du Premier Automotive Group, rassemblant les marques de prestige de la galaxie Ford. Le XC90 devait donc éviter d’empiéter sur les plates-bandes du Range. Et comme il se positionne au-dessus des Discovery et Freelander, la stratégie du groupe apparaît aussi cohérente que limpide. Avec sa calandre typique et ses feux arrière qui ne le sont pas moins, le XC90 est immédiatement identifié comme une Volvo. Grâce à ses épaulements, il semble moins massif qu’un Touareg. Mieux, le XC 90 affecte un style masculin -sans virer au macho, qui semble faire l’unanimité. S’il laisse la palme de l’encombrement à de vrais franchisseurs de luxe, constitué du trio Range Rover, Nissan Patrol GR long et Toyota Land Cruiser 100, le XC90 s’étire l’air de rien sur 4,80 m entre ses boucliers noirs. C’est le plus long des SUV, juste devant Touareg et Cayenne. Cette caractéristique alliée à l’implantation transversale des mécaniques, originalité qu’il partage parmi les SUV de luxe uniquement avec le Lexus RX300, lui permet d’offrir un espace habitable record.

7 places ingénieuses.

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Du coup, Volvo a eu la bonne idée de proposer comme pour le Land Rover Discovery, le Mitsu Pajero long ou les Toyota Land Cruiser une version 7 places. Le supplément de 1.500 € paraît exagéré, mais il ne s’agit pas d’une banquette rudimentaire ou de simples strapontins. Entièrement escamotables sous le plancher de coffre par l’intermédiaire d’une cinématique pas moins ingénieuse que celle d’un Zafira ou d’un Touran, les deux sièges séparés du 3e rang offrent suffisamment d’espace pour accueillir confortablement des personnes de 1, 65 m, ou plus grandes pour un court trajet. Dans cette configuration, le coffre ne devient pas trop ridicule avec 249 litres disponibles.

Version 5 places.

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En 5 places, le volume double. C’est au-dessus de la moyenne, et un cinquième de plus que la V70. En rabattant entièrement la banquette –fractionnée en 40/20/40, bonne idée reprise par le nouveau Lexus RX 300 qui vient d’évoluer profondément –, on obtient de 1 837 litres (2 404 l à la norme américaine SAE !), avec un plan de charge profond de 1,90 m sur 1,13m de large et 0,8 m en hauteur minimum. C’est toujours mieux que la plupart de ses congénères ou que le grand break de la marque limité à 1 641 l.Le coffre s’ouvre en deux mouvements à la manière du Range ou du X5 BMW, le hayon vitré vers le haut, et l’espèce de ridelle vers le bas. La hauteur de seuil est moins élevée et l’accès au fond du coffre plus facile que pour ces derniers, mais le Touareg fait mieux que tout le monde sur ces deux points avec son hayon monobloc. Un point de détail parmi d’autres où le Mercedes ML est largué, avouant une conception qui commence à dater.Une fois grimpé à bord (bonjours les jupes étroites), on découvre un habitacle sobre et fonctionnel.

Pas d’intérieur luxueux.

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Pas de grand luxe au niveau des matériaux, on n’est pas dans le Range ou même dans un Touareg. La qualité d’assemblage vaut apparemment celle du VW et surpasse aisément celle d’un ML, mais des petits grésillements de plastique dans une de nos montures agaçaient franchement. Ils provenaient de la planche de bord, qui se distingue plus favorablement par sa ligne épurée et l’emplacement évident de toutes les commandes.

Position de conduite : peut mieux faire.

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L’accueil moelleux de l’assise des sièges s’apprécie dans un premier temps, mais accentue la fatigue sur de longs parcours. Le soutien latéral des sièges est insuffisant. Ceux du X5 calent parfaitement le haut du dos et restent un modèle du genre, inégalé même par le Touareg. Si on trouve une position de conduite parfaite sur ces deux-là, le réglage en hauteur du XC ne descend pas assez pour trouver une assise basse proche d’une berline, surtout sur les versions à réglages manuels. Certains auront du mal à s’y faire. Rien d’autres à signaler, si ce n’est de souligner à nouveau l’habitabilité remarquable, y compris en largeur.