Essai - Volvo XC90 AWD : American Way of Drive

A l’instar de Volkswagen ou de Porsche, Volvo rejoint les constructeurs disposant d’un Sport Utility Vehicule de luxe à son catalogue. C’est bien pour satisfaire le marché américain qu’il a vu le jour puisque plus des deux tiers de la production se destine à franchir l’Atlantique. Mais la maladie gagne sournoisement l’Europe sous l’appellation "tout-chemin de loisirs". Ce genre d’engin y enregistre des pourcentages de progression des ventes à deux chiffres depuis quelques années (20 % en 2001 pour un marché de 100.000 unités). Une gangrène qui laisse les esprits cartésiens et pas mal d’essayeurs automobiles perplexes. Pourquoi en effet choisir des véhicules moins confortables, moins sûrs dynamiquement (tenue de route, …) et à la sécurité passive souvent en retrait (3 ou 4 étoiles au mieux aux tests Euro-NCAP jusqu’à très récemment) que les berlines ou breaks de luxe commercialisés par les mêmes constructeurs, voire que des grands monospaces plus spacieux et plus pratiques ?

Essai - Volvo XC90 AWD : American Way of Drive

Encore plus voraces en énergie que ces derniers en raison d’un poids démesuré, les SUV peuvent rarement prétendre sortir des chemins balisés au contraire des franchisseurs. Chez Jeep, Land Rover, Mitsubishi ou Toyota, tout en restant de véritables tout-terrain, certains modèles offrent des qualités routières de plus en plus proches. Une réelle polyvalence que seuls parmi les "Sport Utes" le Touareg et le Cayenne peuvent revendiquer (uniquement quand ils sont équipés de suspensions pneumatiques).

3000 kilomètres d’essai sur tout type de terrain.

Essai - Volvo XC90 AWD : American Way of Drive

Pour comprendre à quoi peut bien servir un XC90, nous n’avons pas hésité à parcourir plus de 3 000 kilomètres à son volant sur les pavés, l’asphalte, l’herbe grasse, les cailloux, la neige et la boue, répartis à égalité entre la version D5 et celle à essence 2.5L T. Pas dégoûtés, nous avons même repris en mains tous ses concurrents à motorisation Diesel, énergie qui représente l’essentiel des ventes en France de ce créneau, histoire de ne pas dénigrer le diesel suédois qui doit composer ici avec 600 kg de plus que sous le capot d’une S80. Qu’on nous pardonne de ne pas avoir poussé l’abnégation jusqu’à réessayer les 6 cylindres à essence…