A modèle haut de gamme, motorisation noble. Ici, pas de V6 mais un V8 entièrement nouveau.

Essai - Lexus LS 460 : objectif étoilé

De 250 ch sur les premières LS400, puis 290 ch sur les 2 générations suivantes, on atteint aujourd’hui 380 ch à 6 400 tr/min et un couple de 493 Nm à 4 100 tr/min. Ce V8 4.6 à 90° marque donc une nouvelle étape puisque la puissance progresse de 35% par rapport à son prédécesseur possède un couple accru de 10 à 30% sur la globalité de plage de régime. Sur le plan technologique, ce moteur se différencie par deux dispositifs novateurs : le Double VVT-i qui permet un plus grand croisement des soupapes d’admission et d’échappement, ce qui s’avère avantageux pour le couple et permet de réduire les émissions, notamment celles d’oxyde d’azote. L’autre nouveauté concerne le système de carburant D-4S qui se compose de 2 injecteurs par cylindre, ce qui permet de combiner les avantages des injections directes et indirectes avec notamment un accroissement du couple de 7,5 %. Malgré le poids avoisinant de 2 tonnes, ce bloc n’éprouve aucun difficulté à déplacer la LS 460 et même de façon assez prompte puisque les accélérations sont franches mais linéaires. Le 0 à 100 km/h est abattu en 5,7 secondes. A titre de comparaison, une Audi A8 4.2 FSI fait moins bien (6,1 s) alors qu’une Mercedes S500 demande 5,4 s. Les reprises sont aussi d’un très bon niveau avec un passage de 80 à 120 km/h en 4,7 secondes. La vitesse maximale est pour sa part bridée électroniquement à 250 km/h.

Même si ce moteur est inédit, la plus grande innovation provient de l’association du V8 à une boîte automatique à 8 rapports. Une première dans le monde de l’automobile ! On connaissait déjà la boîte 7-G de Mercedes, le constructeur japonais fait donc encore plus fort.

Essai - Lexus LS 460 : objectif étoilé

Même si l’intérêt premier ne saute pas forcément aux yeux, en y réfléchissant un peu, on découvre que Lexus a installé cette boîte afin de réduire les bruits de fonctionnement, la consommation et les émissions diverses mais aussi privilégier les reprises et le couple. Les vitesses de passage ont singulièrement diminué (41%). En conduite, le fait d’avoir 8 rapports n’est pas toujours évident, notamment en mode séquentiel où on a bien du mal à engager les 2 rapports supérieurs, même sur autoroute. En automatique, le changement est presque imperceptible. On s’en rend compte simplement en regardant le compte-tours puisqu’à 130 km/h, on est aux environs de 2 000 tr/min.

Cette association boîte-moteur est censée limiter la consommation. Lexus annonce 11 l/100 km. Franchement, durant notre essai sur les routes tortueuses du Var à une allure rapide mais loin d’être sportive, nous avons enregistré 16 litres et même 19 litres en passage manuel des rapports.