80 km/h : une application moins "brutale" envisagée

Lors de sa conférence de presse, jeudi dernier, Emmanuel Macron n'a pas évoqué la baisse de la limitation de vitesse sur le réseau secondaire. Pourtant, il avait été questionné sur ce sujet dès ses premières rencontres avec des maires dans le cadre du grand débat.

Le Président n'a d'ailleurs pas eu de mot particulier pour les automobilistes. Un oubli qui nous a surpris dans la mesure où la contestation des gilets jaunes a pris naissance chez les conducteurs à cause d'une envolée des prix à la pompe.

La révision des 80 km/h est-elle alors à oublier ? Pour les opposants, il reste un espoir ! Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, a indiqué sur BFM TV que le sujet pourrait être abordé aujourd'hui, à l'occasion du séminaire gouvernemental organisé par le Premier Ministre Édouard Philippe : "ce sera sans doute un des sujets qui sera abordé sur la manière dont on peut faire en sorte qu'il n'y ait pas une application brutale, uniforme sur l'ensemble du territoire".

Sibeth Ndiaye a souligné que la mesure a porté ses fruits, avec une baisse du nombre de tués, mais elle a évoqué l'idée que l'on "puisse regarder au cas par cas, comment est-ce que les choses peuvent être adaptées, avec toujours le souci de faire en sorte qu'il y ait moins de tués".

En janvier, le chef de l'État s'était dit ouvert à un aménagement de la mesure. Les élus locaux pourraient ainsi avoir la possibilité de remettre une limitation à 90 km/h sur les axes où l'accidentalité est faible.