Commençons par l'amateur de carburant noble : il a parcouru 9 022 km en 2011, soit 54 de moins qu'en 2011, mais son budget a augmenté dans le même temps de 4 %, passant de 5 744 à 5 976 €. Dans le détail, tous les départements de son budget ont augmenté, mais c'est sans surprise celui du carburant qui a atteint des sommets : en 2011 comme d'ailleurs en 2010, le prix du SP95 a connu une augmentation à deux chiffres, avec 11,4%, soit 24% sur deux ans quand l'inflation n'a été que de 4% sur la même période.

Même constat pour le conducteur de véhicule diesel qui a abattu 15 476 km l'année dernière, soit 15 648 un an plus tôt : la facture a gonflé de 2,5%, à 7 654 € contre 7 466 € en 2010. Si l'amortissement de l'achat et les frais financiers sont restés stables, c'est une nouvelle fois le carburant qui est fortement responsable de l'augmentation globale du budget, avec un gazole à la hausse de 35% sur les deux dernières années, dont +16,5% en 2011.

Dans ce contexte, Didier Bollecker, président de l'ACA, réclame une refonte de la fiscalité des carburants : « Aucun produit, aucun usage n'est autant pénalisé que les déplacements motorisés, alors que la voiture demeure un instrument essentiel d’accès à l’emploi, l’outil essentiel de notre mobilité, un élément significatif du développement de notre économie, ainsi que le garant de l’autonomie et du maintien à domicile de nos concitoyens les plus âgés. L'automobiliste est le premier contribuable de France, car il a versé en 2011 environ 60 milliards d'euros au Trésor Public, dont plus de la moitié au titre des carburants, soit plus que l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés ».

Tableau : ACA

Twitter : @PierreDdeG